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Le plan de départs volontaires chez IBM rencontre un succès inattendu

Le nombre de salariés volontaires au départ dans le cadre du PSE en cours chez IBM France dépasserait largement le nombre d’emplois supprimés.

Le plan de sauvegarde de l’emploi
en cours chez IBM France ne devrait pas, in fine, déboucher sur des licenciements secs. C’était l’une des priorités de la direction et des syndicats de la filiale
française de Big Blue. Quelques jours après la fermeture, vendredi 30 juillet, de la ‘ fenêtre des départs volontaires ‘, l’objectif est en passe d’être atteint. Mais les conditions de départ fixées par IBM dans le
cadre de cette nouvelle restructuration ont, semble-t-il, suscité bien plus de vocations que prévu.Si l’entreprise affirme ne pas encore disposer de statistiques précises à ce sujet, du côté syndical on estime que le nombre de candidats au départ devrait dépasser de quelques centaines le nombre de postes (769 au total) qu’IBM
envisage de supprimer. Une commission devrait statuer prochainement sur le sort à réserver à ces collaborateurs, précisait le quotidien économique Les Echos dans son édition du 2 août. ‘ Mais
pour tous ceux qui ne rempliront pas les critères et qui ne pourront donc pas partir, cela va se traduire par d’importants problèmes de motivation ‘,
estime le délégué syndical CFTC Eric Cruchet.

Objectif : assurer une transition en douceur

Le PSE actuellement en cours à IBM France fait partie d’un plus vaste
programme de suppression de postes (14 500) que conduit le groupe informatique au niveau mondial. La direction d’IBM, qui a déjà provisionné les coûts des restructurations, a
souhaité aller vite. Les premiers départs sont attendus en France pour fin août-début septembre, explique-t-on à la CFTC. Mais en contrepartie, la maison mère américaine a mis les moyens pour s’assurer une transition sociale en douceur.Comme cela avait été le cas pour le très récent plan CASA (Cessation d’activité des salariés âgés) qui s’est clos en janvier 2005, les collaborateurs âgés de 55 ans pourront partir en préretraite avec 65 % de leur salaire net
pendant cinq ans et des cotisations sociales à 100 % sur la base du salaire antérieur. Pour les autres personnels justifiant d’un projet de reconversion, les indemnités de départ volontaire pourront aller jusqu’à l’équivalent de vingt mois de
salaire, au prorata de l’ancienneté dans l’entreprise. Aujourd’hui, la filiale française d’IBM compte encore dans ses rangs près de 11 500 collaborateurs qui travaillent à 75 % dans l’infogérance.Selon Eric Cruchet, les services les plus touchés par la dernière salve de suppression d’emplois sont ceux de la maintenance informatique (les équipes qui allaient chez les clients pour réparer des machines), des services de
développement de petits logiciels ainsi que les actitivités administratives, dont une partie pourrait prendre le chemin de nouveaux pays entrant dans l’Union européenne.

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Philippe Crouzillacq