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Le pire et le meilleur (Édito 236)

Ce n’est pas moi qui vous dirais qu’Internet est devenu une vieille toile malade, pour ainsi dire valétudinaire. Ce n’est pas moi, non plus, qui vous ferais croire tout à fait le contraire…

Ce n’est pas moi qui vous dirais qu’Internet est devenu une vieille toile malade, pour ainsi dire valétudinaire. Ce n’est pas moi, non plus, qui vous ferais croire tout à fait le contraire. Selon les points de vue, la vérité sur la santé et la sécurité du Net se situe entre le meilleur et le pire. Prenons la question de la vie privée sur Internet. C’est bien simple, nos journalistes aguerris aux arcanes du Web ont quand même réussi à se faire peur en menant leurs enquêtes sur la protection des données personnelles ! Fragilités, infections, détournements, espionnages, vols et autres menaces persistantes en ligne font froid dans le dos. Mais de même qu’on ne s’interdit pas de sortir de chez soi sous prétexte que c’est dangereux, on ne se coupe pas du Net. Ce n’est plus possible. Connectés consentants ou non, nous devons éduquer notre « moi numérique » à sa vie en ligne. Il pourra ainsi éviter d’y laisser son identité – autant dire sa peau –, et même, mieux encore, prendre du plaisir à sa vie, sans se faire mal. C’est tout l’objectif de notre dossier À la une, ce mois-ci. Car nous sommes de ceux qui préfèrent prendre les devants plutôt que d’attendre le remède miracle qui soignerait le Net. « Toutes les 15 secondes un nouveau logiciel malveillant apparaît », triste aveu, n’estce pas, d’un éditeur de solution de sécurité ? Le grand nettoyage est une fable. La censure, le filtrage et la surveillance, votés dans la loi sur la sécurité intérieure Loppsi 2, sont des méthodes lourdes et potentiellement destructrices de liberté. Liberté de créer le meilleur, par exemple, même s’il est fruit défendu. Soulevez le rideau de l’interdit, page 40, juste un peu, et vous découvrirez des trésors… de hackers.

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Delphine Sabattier