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Le PER n’est pas roi

Il s’appelle Steven Milunovich, il est le stratège de Merrill Lynch. Ce qui n’est pas rien, même si la figure emblématique de cette société de Bourse…

Il s’appelle Steven Milunovich, il est le stratège de Merrill Lynch. Ce qui n’est pas rien, même si la figure emblématique de cette société de Bourse new-yorkaise a rompu avec dix années d’expansion en licenciant 15 % de ses effectifs, dont son gourou Henry Blodget qui a construit sa carrière sur les performances d’Amazon. Que dit-il, Milunovich ? Que le PER (rapport cours sur bénéfices) des valeurs technologiques est très élevé. D’après le panel de Merrill Lynch, il “serait trop généreux”, de l’ordre de 35 fois les bénéfices. Il n’en a pas fallu plus pour alarmer les marchés et ressusciter le spectre de la bulle financière de mars 2000. Mais la situation est différente. Malgré la reprise, nous sommes en phase de bas de cycle boursier. Surtout, les taux d’intérêt sont trois fois moindres. D’où le retour d’un critère simple : celui de la prime de risque. Ce concept mesure la différence de rentabilité entre un placement en actions et un investissement sans risque. D’un côté, il y a des perspectives de croissance des bénéfices de l’ordre de 15 % , de l’autre, il y a une rémunération (avant impôts) de seulement 4,5 %. Il ny a pas photo !* rédacteur en chef adjoint

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Jean-Pierre Savalle*