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Le PDS 500 : peu encombrant mais des qualités moyennes

Si l’onduleur d’Infosec s’intègre facilement à une station de travail, la tension délivrée n’est pas insensible aux perturbations.

Le PDS 500 d’Infosec est un équipement interne qui s’encastre dans un emplacement 5,25 pouces. Sa puissance de 500 VA permet à tout utilisateur équipé d’un poste de travail classique et d’un écran de 17 ou 19 pouces de se prémunir d’une panne de secteur. S’il existe aujourd’hui de nombreux onduleurs externes en 500 VA, les équipements internes sont plus rares et c’est là un atout du PDS 500. Lors d’un dysfonctionnement électrique, l’onduleur délivre lui-même la tension à partir de sa batterie. Dans l’idéal, cette tension est sinusoïdale.

Des pics de courant importants

Pour évaluer la qualité de la tension, nous avons mesuré le taux de distorsion harmonique (THD). Une tension sinusoïdale présente un THD proche de 0 %. Nos tests ont montré que le signal généré par le PDS 500 était carré avec un rapport cyclique variable selon la charge et l’état de la batterie. Le THD de la tension est de 77 % en charge (c’est-à-dire lorsqu’il alimente un PC et un moniteur 17 pouces) et de 82 % à vide. Ce THD élevé se traduit par des fronts secs de tension provoquant des pics de courant atteignant 4 A au lieu de 2,9 A avec une tension sinusoïdale. Ces pics de courant peuvent être néfastes pour les composants électroniques du PC, même s’il faut relativiser dans la mesure où l’onduleur n’est amené à travailler sur la batterie que pour une courte période. Pour ce même signal, nous avons mesuré un temps de commutation de 13 millisecondes, ce qui est élevé mais sans conséquence sur une machine classique. La suite de nos tests consistait à évaluer le comportement de l’onduleur lors d’une anomalie du secteur. Dans un premier temps, nous avons fait varier la tension d’alimentation de l’onduleur. Au-delà de 253 V et en dessous de 195 V, il passe en mode batterie. Cette plage de variation est assez réduite et il est regrettable qu’Infosec n’ait pas équipé le PDS 500 d’un système booster-bucker, un dispositif électronique assurant la régulation de la tension du réseau, évitant ainsi de basculer trop fréquemment sur la batterie.

Une gestion des sauvegardes

Nous avons ensuite calculé le bruit en mode différentiel qui simule un appel important de courant. Pour cela nous avons appliqué brusquement une charge importante à l’entrée de l’onduleur et nous avons analysé la sortie. Ce bruit différentiel calculé sur une période de la tension est de l’ordre de 59 V. Cela signifie que durant cette période, le PC n’est soumis en entrée qu’à une tension de 59 V au lieu de 230 V. Le bruit en mode commun qui correspond à une perturbation entre le neutre et la terre présente un pic important de 150 V, mais sa durée est trop courte pour qu’il soit problématique. Pour permettre à l’utilisateur de sauvegarder ses données et d’éteindre proprement son ordinateur, l’onduleur doit disposer d’une autonomie suffisante. Nous avons réalisé des tests sur un PC P4 à 1,7 GHz et équipé de 256 Mo de RAM, d’un graveur, d’un lecteur de DVD, d’un disque de 20 Go à 7 200 tr/min et d’un écran de 17 pouces CRT. L’autonomie mesurée après une charge de 48 heures est de 4 min 54 s. Après 2 heures de charge, elle est déjà de 3 min 20 s, ce qui prouve que cet onduleur dispose d’un chargeur relativement rapide. Le PDS 500 dispose en option d’un logiciel gérant automatiquement la sauvegarde des fichiers ouverts, la fermeture des applications et l’extinction du poste de travail lors d’une coupure du réseau.

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Thibault Michel