Passer au contenu

Le paiement en ligne en quête de solutions ergonomiques

Communications surtaxées ou débit sur la facture du fournisseur d’accès… Des prestataires cherchent à se passer de la carte bancaire. Une démarche laborieuse.

Dénicher de nouveaux services à valeur ajoutée n’est pas le seul casse-tête des sites de contenus. Il faut aussi trouver des moyens de paiement. Beaucoup d’internautes ?” on le sait ?” rechignent encore à payer par carte bancaire. Qui plus est, la solution n’est pas adaptée aux petits montants. On se dirige donc vers le micropaiement.Ce système n’est pas nouveau puisque la plupart des sites pour adultes l’utilisent depuis qu’ils se sont lancés sur internet. Mais la démarche n’est pas des plus ergonomiques pour l’internaute. Easy-Clic (groupe Jet Multimédia) invite l’internaute à télécharger un plug-in, puis à se déconnecter de son fournisseur d’accès avant d’être basculé sur un serveur Audiotel à 0,34 euro (2,21 francs) par minute.Ceux qui ne sont pas connectés par modem doivent contacter un serveur vocal par téléphone, pour y obtenir un numéro d’identifiant à saisir ensuite sur le site. De son côté, Creanet, un spécialiste de l’Audiotel, du Minitel et de l’Audiotex, vient de lancer Paybytel, sur un principe quasi identique. Mais cette fois, le serveur vocal délivre un numéro de ticket, valable 30 jours, pour un achat de 0,56 euro au minimum.La facturation ne s’effectue plus au temps de consultation, mais à la prestation. Sur ce paiement, l’éditeur du site empochera 0,24 euro hors taxes. “On lui reverse entre 60 et 80 % du trafic que l’on reçoit de l’opérateur”, explique Laurent Sarver, PDG de Creanet. Pas de quoi faire fortune ! France Telecom n’est pas en reste. Après avoir acheté la licence d’I-PIN, société californienne spécialisée dans les solutions de paiement sur internet et mobiles, l’opérateur a créé W-HA, une société dotée d’un statut bancaire.

Convaincre les fournisseurs d’accès

Mais elle ne peut se développer qu’en passant des accords avec les fournisseurs d’accès au net et les sites marchands. Et pour cause : l’internaute sera débité chaque mois de 1 à 15 euros au maximum sur sa facture internet. Il peut aussi s’inscrire sur le site de W-HA pour payer par carte bancaire.Bien évidemment, France Telecom le met en place pour les abonnés Wanadoo dès la rentrée, mais aussi pour ceux d’Orange. Club-Internet propose également cette technologie. “Nous essayons de mettre en place un standard pour harmoniser le marché, déclare Philippe-Étienne Zermizoglou, directeur général de W-HA. Cette solution doit favoriser les achats impulsifs, en levant les freins liés à la sécurité. On ne demande pas de données personnelles à l’internaute, et le titulaire pourra personnaliser son accès, s’il ne veut pas dépasser un montant déterminé ou si il veut créer des comptes pour ses enfants.”Aujourd’hui, une trentaine de fournisseurs de services en ligne (dont une majorité issue du Minitel) ont déjà signé avec W-HA. Chacun d’entre eux débourse 360 euros par an pour accéder à la solution.Reste à convaincre tous les autres, à commencer par les fournisseurs d’accès. Car ces derniers ne récupèrent que 10 % du trafic. W-HA en empoche autant, tandis que 80 % est reversé au site. Ces reversements suffiront-ils à donner un bol d’air aux start-up en difficulté ? Rien ne paraît moins sûr. Et le manque d’ergonomie des solutions envisagées fera fuir linternaute à tous les coups.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


AS