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Le P2P perd WinMX

Le site officiel du logiciel de partage de fichiers WinMX est inaccessible depuis mercredi. La conséquence, selon la communauté P2P, des attaques de l’industrie musicale américaine.

WinMX ne répond plus. C’est l’agence Reuters qui s’en faisait l’écho mercredi 21 septembre. Depuis ce jour, le site officiel de Frontcode, l’éditeur de WinMX, est
inaccessible. Certes, ce logiciel de peer-to-peer (P2P) n’a pas la notoriété d’un Kazaa ou d’un BitTorrent. Il serait à l’origine de moins de 10 % du trafic sur l’ensemble des
plates-formes d’échange.Mais la nouvelle a suffi à mettre en émoi la communauté du P2P. D’autant que l’agence Reuters relevait, dans la même dépêche, que les bureaux new-yorkais d’eDonkey.com, l’une des stars des
plates-formes d’échange, n’étaient plus joignables par téléphone.

Des lettres de menaces

Le lendemain, le soufflé retombait déjà. Le site Slyck.com révélait que les responsables deDonkey.com avaient quitté New York pour le New Jersey depuis… 2004. En revanche, Winmx.com reste, encore ce vendredi, aux abonnés
absents. Pour les sites spécialisés, il s’agit d’une conséquence directe des campagnes d’intimidation de la RIAA. Depuis quelques semaines, la très puissante association de l’industrie musicale serait repartie à
l’assaut des éditeurs de logiciels de P2P.Selon Cnet, elle a récemment envoyé à plusieurs d’entre eux des lettres de menaces, en les accusant de permettre et d’encourager le téléchargement illégal de musique protégée par des droits
d’auteur. Selon le Wall Street Journal, les logiciels BearShare, LimeWire et WinMX faisaient partie des cibles de la RIAA.

Des réseaux toujours opérationnels

La défection du site de WinMX ne signifie pas pour autant la mort de la plate-forme. Le logiciel n’est plus disponible en téléchargement sur le site officiel de l’éditeur (on peut toutefois le trouver sur d’autres
serveurs) mais le réseau, lui, continue à vivre. A la différence de Napster, WinMX ne s’appuie pas sur une plate-forme centralisée, plus facile à démanteler.Reste que l’étau se resserre sur les plates-formes de P2P. Après le
jugement de la cour suprême des Etats-Unis au mois de juin 2005, accusant Grokster et Morpheus d’encourager le piratage, c’est la justice australienne qui jugeait
Kazaa hors-la-loi au début du mois de septembre. Le site a jusqu’au mois de novembre pour mettre en place des dispositifs de filtrage respectueux des droits
d’auteur.

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Stéphane Long