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Le numérique hertzien sera ouvert aux télévisions associatives

Après avoir fait l’éloge de son gouvernement à Hourtin, Catherine Tasca, ministre de la Culture et de la Communication, a dressé un état des lieux du projet de télévision numérique hertzienne. Si l’appel à candidature a déjà été lancé par le CSA, le cadre législatif n’est pas encore tout à fait prêt.

” 
Il faut combattre une approche qui serait seulement marchande ou mercantile 
“, a insisté, le 22 août à Hourtin, Catherine Tasca, ministre de la Culture et de la Communication, en dressant un bilan prospectif du paysage audiovisuel français (PAF).Entre les lignes d’un discours vantant les mérites de la gauche plurielle, la ministre s’est intéressée au développement du numérique hertzien (ou TNT, Télévision numérique terrestre) en France.Concrètement, le ministère dégagera pour 2002 un fonds spécial de 1 milliard de francs pour le développement numérique de France Télévision.

Sept canaux pour le service public

Dans la cadre de l’appel à candidatures pour 33 canaux de diffusion numérique terrestre, le service public a réservé, d’ores et déjà, sept canaux : les chaînes historiques, France 2, France 3, Arte et la Cinq qui diffuseront 24 heures sur 24, ainsi que trois chaînes supplémentaires :
Contrairement aux autres candidats au numérique hertzien, le service public a déjà fait connaître ses intentions.
Ainsi, il compte ouvrir trois chaînes supplémentaires. La première sera dédiée à l’information, la seconde sera composée d’une fédération de chaînes régionales, la dernière se définit comme la chaîne de la famille
, explique Dominique Baudis, président du CSA.

Quelle place pour les associations ?

Si les acteurs traditionnels ont déjà place acquise, un flou total règne encore autour des nouveaux entrants, notamment les associations.
Le financement des télévisions privées est fort clair : elles feront appel à la publicité ou à l’abonnement payant. Le principe du seuil de 49 % de capital, qu’aucun actionnaire ne peut dépasser, a d’autre part sauté pour le numérique hertzien. Cela devrait encourager les acteurs privés à entrer dans l’aventure. En revanche, on ne sait pas encore comment des chaînes associatives, qui ont toutes leur place sur le numérique hertzien, trouveront les moyens de financement. Sur ce point précis, nous attendons un cadre plus clair de la part du gouvernement
, ajoute le président du CSA.Catherine Tasca rétorque que
le problème des télévisions associatives est bien plus complexe que celui des radios associatives . En effet, les coûts de production des programmes audiovisuels sont nettement supérieurs à ceux de la radio.Aussi la ministre a-t-elle évoqué la nécessité d’existence d’un fonds de soutien aux télévisions associatives, tout en précisant qu’elle ne savait pas encore quelle en serait l’échelle. A cet égard, une étude en cours devrait lui être remise en septembre.

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Mélusine Harlé