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Le Musée de la publicité mise sur le tout-SGI

Pour gérer son patrimoine et en assurer la diffusion auprès du public, l’établissement a préféré choisir une offre clé en main.

Au travers de ses douze mille images et quatre mille films, le Musée de la publicité de l’Union centrale des arts décoratifs archive près de trois siècles de publicité: affiches, annonces de presse, spots radio, films publicitaires, etc. Autant de documents numérisés, ou encodés à la norme vidéo Mpeg2, mis à la disposition du public via les douze postes d’interrogation installés en libre-service à l’entrée du musée. Avec une fréquentation oscillant entre trois cents et cinq cents visiteurs quotidiens, l’établissement a souhaité, préalablement à son ouverture dans les locaux du Louvre en novembre 1999, mettre en place un système documentaire capable de gérer la diffusion interactive de son patrimoine. A l’issue d’un appel d’offres, le constructeur SGI (ex-Silicon Graphics) a été choisi pour définir l’architecture et assurer l’intégration système, la gestion du projet, ainsi que la formation à l’exploitation des quatre informaticiens de l’institution. “SGI était le seul à nous proposer une solution comprenant à la fois le matériel, le système d’exploitation et les logiciels, justifie Hervé Samson, responsable informatique du musée. Il n’y a eu qu’un seul petit développement à faire pour interfacer le système documentaire avec une autre application.” C’est donc bien le souci de compatibilité des différents éléments de l’architecture qui a largement déterminé le choix du prestataire.

Une connexion en Fibre Channel et des serveurs dédiés

Une baie de stockage Raid Silicon Graphics, connectée en Fibre Channel, accueille dix-huit disques durs de 9 Go chacun, contenant actuellement 132 Go de vidéo. Son surdimensionnement la destine à accepter une montée en charge rapide. A terme, ce sont plus de cent mille spots publicitaires qui y seront archivés. La baie est reliée à deux serveurs dédiés SGI Origin 200 sous Irix 6.5, l’Unix propriétaire du constructeur. L’ensemble des logiciels SGI est cependant en mesure de tourner sous Linux. Ce qui garantit en partie la pérennité du système. L’application Failsafe gère la redondance des machines, garantissant la haute disponibilité du système. En effet, les bases de données doivent demeurer accessibles vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Essentiellement pour permettre au personnel d’enregistrer de nouveaux films ou de créer des DVD, diffusés ensuite dans les salles d’exposition. L’outil Mediabase assure, pour sa part, la gestion en mode IP des flux vidéo générés en réponse aux requêtes des utilisateurs. Ces flux empruntent un réseau ATM en fibre optique. Calibré à 6 Mbit/s, celui-ci autorise l’émission simultanée de vingt flux vidéo, avec une qualité d’image proche de celle offerte par un lecteur DVD de salon.Pour anticiper les évolutions, le musée est d’ores et déjà équipé de prises à fibre optique dans chacune de ses salles. Les lecteurs de DVD disparaîtront ainsi prochainement, faisant place à de simples câbles reliant les écrans de télévision aux serveurs SGI. Un autre projet concerne le raccordement à Renater (Réseau national de télécommunications pour la technologie, l’enseignement et la recherche), qui regroupe déjà près de six cents sites, dont ceux, par exemple, de la BNF (Bibliothèque nationale de France) et de l’INA (Institut national de l’audiovisuel). “Nous rédigeons actuellement un cahier des charges pour nous raccorder au web”, ajoute Hervé Samson, dernière étape, sans doute, d’une ouverture encore plus grande du musée vers l’extérieur. Reste à savoir si l’infrastructure aujourd’hui en place sera réellement en mesure de faire face à une telle demande.

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Jean-Marie Portal