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Le monde des optiques

Focale fixe ou zoom ? Il existe deux genres d’optiques différents : les focales fixes et les zooms. Les focales fixes sont, comme leur nom l’indique si bien,…

Focale fixe ou zoom ?

Il existe deux genres d’optiques différents : les focales fixes et les zooms. Les focales fixes sont, comme leur nom l’indique si bien, fixes : si vous souhaitez un obtenir un plan plus large ou plus serré, il vous faut vous déplacer avec votre appareil photo. A contrario, les zooms permettent, d’un simple tour de bague (l’anneau autour de l’optique) de s’approcher/s’éloigner de votre sujet. Il ne faut donc pas confondre zoom et téléobjectif : un zoom peut tout à fait être grand-angle (comme un 16-35 mm) et une focale fixe peut tout à fait être un téléobjectif (comme un 300 mm). De manière générale les focales fixes offrent la meilleure qualité optique pour une focale donnée, tandis que les zooms apportent plus de souplesse d’utilisation.

Grand angle, standard ou téléobjectif ?

Outre l’affrontement zoom/focale fixe, il faut aussi connaître la ou les focales choisies. Exprimée en équivalent « 24 x 36 » ou « 35 mm » (voir encadré ci-dessous), la focale correspond à l’angle de vue couvert par l’optique. Trois genres — un peu arbitraires – se partagent la couverture du champ de vision : le grand angle de 10 à 35 mm, les focales standards de 35 à 90 mm, les téléobjectifs au-delà de 90 mm. Les grands angles sont des optiques de choix pour l’architecture, les paysages, les prises de vue en intérieur, etc. tout ce qui nécessite de voir large. Le domaine « standard » est celui du reportage, du réel, car les optiques déforment peu ou pas la réalité : c’est ce qui s’approche le plus de notre vision, tant dans le respect des formes que de celui des perspectives. Les téléobjectifs sont prisés des photographes de sport, de nature, etc., car ils permettent de s’approcher en étant loin, de voir sans être vue. Les paysagistes l’apprécient aussi pour la compression des perspectives que ce genre d’optiques provoque.

 

Les grandes familles d’optiques

Type 1 : les focales fixes classiques

Les premières optiques du monde de la photo étaient des focales fixes peu lumineuses. Aujourd’hui elles sont devenues le parent pauvre de la photo, le grand public préférant les zooms. Elles ont cependant un réel intérêt, car quelques-unes d’entre elles sont très peu chères tout en offrant une excellente qualité d’image – on pense au célèbre Canon EF 50 mm f/1.8, très lumineux et qui délivre des images très piquées ! C’est un choix pertinent pour les photographes qui veulent se plonger à moindre coût dans la « vraie » photo composée.

Type 2 : les focales fixes « prime »

Toujours des focales fixes, mais ici les optiques sont plus grosses, plus lumineuses, les verres sont de meilleure qualité et la finition est largement au-dessus. Dans cette gamme, les défauts optiques sont largement moins marqués, voire absents, et quelques-unes de ces optiques sont aussi « tropicalisées », c’est-à-dire résistantes aux ruissellements d’eau et à la poussière. Ces qualités se payent souvent aux prix forts, certaines de ces optiques étant tellement « parfaites » qu’elles coûtent cher à produire… et à acheter !

Type 3 : les focales fixes « pancake »

Ici ce n’est pas nécessairement la qualité optique ou la résistance qui est mise en avant, mais la compacité. Nombre des « pancakes » disponibles sur le marché font moins de 3 cm d’épaisseur voire moins de deux centimètres dans le cas des appareils photo hybrides. Ils sont très prisés des photographes qui voyagent léger et/ou qui souhaitent rester discrets. L’écrasante majorité de ces optiques tournent autour de 35 à 50 mm, puisque ce sont les formules optiques les plus simples à miniaturiser sans trop de casse en termes de qualité – et c’est aussi là qu’est la demande.

Type 4 : les focales fixes macro

Une optique dite « macro » est nécessaire pour s’approcher au plus près des sujets – souvent des objets, des insectes, etc. Si quelques zooms ont une fonction macro, pour obtenir de bons résultats il est nécessaire d’opter pour une optique spécifique, une focale fixe dont la focale tourne autour de 60 mm à 120 mm. En choisissant votre optique, soyez attentif au grossissement maximal. Les vraies optiques macros offrent un grossissement minimal de 1:1, indispensable pour la réalisation de grands tirages.

Type 5 : les zooms « standards »

L’optique 18-55 mm (ou 14-42 mm) livrée de base avec un reflex ou un hybride fait partie de cette catégorie. Proposant un petit grand angle (28 mm en équivalent 35 mm, voir encadré), elle pousse jusqu’à la limite de 90 mm et couvre ainsi les besoins principaux pour une photographie « de tous les jours ». Comme la plage optique couverte est du domaine du « standard », les clichés sont généralement très naturels. En montant en gamme, les zooms standards couvrent une meilleure plage optique – partant bien souvent de 24 mm pour aller jusqu’à 120 mm —, proposent de meilleures ouvertures (f/4 voire f/2.8) et offrent une meilleure qualité d’image générale.

Type 6 : les zooms « transstandards »

Le chouchou du très grand public puisqu’il part du grand angle pour aller jusqu’au gros téléobjectif, le zoom transstandard offre une extrême polyvalence. Pas besoin de changer d’optique puisqu’on va de 28 à 300 voire 400 mm (en équivalent 35 mm) ! Les rois du genre sont les 18-200 mm voire 18-270 mm des reflex à capteurs APS-C, des optiques qui ont en plus comme avantage d’être peu onéreuses – 400 € pour un 18-270 mm. Revers de la médaille, la qualité d’image et la luminosité de ces zooms sont médiocres, pas très supérieure à ce que proposent les meilleurs compacts ultra-zooms.

Type 7 : les zooms grand-angles

Tout en offrant une certaine polyvalence dans la focale, les zooms grand-angles sont les rois de l’ultra-large, du paysage et du cliché d’intérieur. Contrairement aux focales fixes, ils ne restent pas bloqués dans leur rayon et peuvent s’approcher du 35 mm pour limiter les déformations. Un des zooms préférés des photojournalistes d’agences, notamment pour les couvertures d’événements (manifestations, meetings, etc.).

Type 8 : Les zooms téléobjectifs

De nombreux kits reflex sont composés d’un 18-55 mm (zoom standard donc) et d’un 55-200 mm, le zoom téléobjectif le plus classique. Tout comme les zooms grand-angles, elles ne couvrent pas le domaine du standard, mais sont à même de s’en approcher, ce qui est utile pour dépanner le temps d’un cliché dans avoir à changer d’optique. Leur polyvalence de focale les rend plus souples d’utilisation que les téléobjectifs à focale fixe, mais cela se fait généralement au prix de la luminosité et du poids. Ils sont, avec les zooms grands-angles, les armes de choix des photojournalistes et c’est ce genre d’optiques que vous voyez déployées autour des stades ou lors des gros événements sportifs.

Type 9 : les objectifs à bascule et décentrement

Cette couteuse famille d’optiques est destinée aux architectes et aux photographes de studio. Dotés de mécanismes – bascule et/ou décentrement – ces optiques corrigent les perspectives (décentrement) et/ou la zone de netteté (bascule). Étant donnée la complexité de fabrication, ces optiques ne peuvent être que des focales fixes, sans mise au point automatique.

Type 10 : les « toy-lenses » (optiques jouets)

La qualité des optiques et des capteurs a tellement progressé que les photos n’ont jamais été aussi bonnes, aussi précises, aussi… réelles. Face à la progression de la technique, un mouvement part en sens contraire et propose des optiques de qualité volontairement médiocre, les défauts de l’optique étant censés apporter de la poésie et un point de vue artistique aux clichés. Les marques Lensbaby et lomography sont les pionniers du genre.

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Adrian Branco