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Le modèle économique de Webraska repose sur le partage de revenus

Spécialiste de la recherche d’itinéraire et de la gestion de trafic sur le WAP, la start up séduit. qContrairement à ses concurrents, son modèle économique repose sur les alliances.

Toutes les applications de l’internet mobile restent à inventer”, souligne Frédéric Rombaud, directeur des participations au bureau parisien de l’investisseur Apax Partners. Du coup, WAP ou i-mode, téléphone portable ou PDA, chacun place ses billes. Mais pas sur n’importe quel modèle économique. A ce titre, Webraska, spécialiste de la recherche d’itinéraire sur le WAP, les a incontestablement séduit. Après une première levée de fonds en janvier 2000 de 7,7 millions d’euros chez Apax Partners et de 2,3 millions d’euros chez Argo Global Capital, la start up est en passe de boucler son deuxième tour de table, compris entre 35 et 57 millions d’euros.

Cinq opérateurs européens ont choisi ses services

ette nouvelle tranche s’inscrit dans un plan d’investissement massif, alors que Webraska table sur un chiffre d’affaires pour 2000-2001 de – seulement – 2 millions d’euros et qu’il ne prévoit pas de profit avant l’année 2005 ! Par comparaison, ses deux principaux concurrents français qui viennent de la cartographie en ligne, Maporama et Ismap, offrent un visage plus classique avec une rentabilité dès 2002 et des sources de revenus diversifiées dans le B to B. Webraska conserve, lui, un modèle économique centré sur le partage des revenus avec l’opérateur (sur la base de la connexion journalière ou du temps de communication) et vise la concurrence américaine (MapQuest et MapBlast).Si la jeune pousse n’a pas froid aux yeux, c’est que ses deux pères fondateurs, Jean-Michel Durocher et Thierry Dumont, ont un positionnement purement technologique. Pour les développeurs de Webraska, le WAP n’est qu’une voie d’accès au marché de l’internet mobile. Derrière leur pro- tocole, ils visent les serveurs et développent des algorithmes d’itinéraire brevetés.Fort de sa position de premier entrant dans le lien réseau et dans le calcul d’itinéraire lié à l’information trafic, Webraska se place au centre des alliances pour offrir ses services sur les autres écrans. Apparemment, il a raison, car, à ce jour, cinq opérateurs européens l’ont choisi. Son alliance avec SFR lui a permis d’être diffusé sur Vizzavi, le portail de Vivendi. Il est entré dans la phase d’études du prototype Egery, le portail embarqué de PSA. Par ailleurs, l’accord signé avec le Néerlandais KPN devrait lui garantir le marché du futur portail européen concurrent, développé par le Japonais NTT DoCoMo au standard i-mode.

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Sébastien Fumaroli