Passer au contenu

Le mirage offshore s’estompe

Selon une étude européenne Unilog/IDC, seules 5 % des grandes entreprises françaises achètent des prestations d’externalisation à l’étranger. Ces mêmes sociétés ne s’attendent d’ailleurs pas à des économies
extraordinaires.

‘ Malgré le tapage autour des services
offshore, peu d’entreprises y ont déjà recours ‘, observe Jean-Baptiste Quelquejay, directeur externalisation chez Unilog. Cette SSII a lancé un
centre de services au Liban, co-investi dans une filiale marocaine et travaille avec la société américaine Keane en Inde.En partenariat avec le cabinet IDC, elle est à l’origine d’une étude européenne sur l’infogérance, laquelle fait apparaître que les prestations offshore ne représentent que 15 % des
contrats du secteur en Grande-Bretagne, 7 % en Allemagne et 5 % en France. En revanche, ces trois pays font un usage comparable des services nearshore. Environ 8 % de leurs grandes entreprises utilisent un centre de services dans un
pays proche (Europe et Afrique du Nord).

Plus d’un tiers des sondés ne peuvent évaluer les bénéfices

La réduction des coûts informatiques et le recentrage sur le c?”ur de métier demeurent les deux principales motivations des entreprises européennes ayant recours à l’infogérance. Pourtant, dans le cas des prestations
délocalisées, proches ou lointaines, l’étude démontre que plus d’un tiers des deux cents grands comptes sondés ne parviennent pas à mesurer le niveau d’économies à attendre. Pour les autres, l’Eldorado est encore loin,
puisque 45 % des sociétés attendent une réduction des coûts inférieure à 10 %.Selon les entreprises sondées, les critères de langue et de proximité culturelle sont les plus décisifs pour assurer le succès de la prestation. ‘ L’offshore fonctionne lorsque la prestation
demande une faible interaction avec le client et beaucoup de répétitions,
ajoute Jean-Baptiste Quelquejay, prenant pour exemple les cas de migrations techniques ou de développements importants. Toutefois, le facteur de
localisation des prestations externalisées joue rarement pour plus de 10 % des économies réalisées. ‘
D’après lui, l’essentiel des réductions de coûts est à trouver dans le pilotage de portefeuille de projets (40 %), la mutualisation des ressources, avec l’utilisation de centres de services (30 %), et
l’industrialisation des services, avec, par exemple, l’aide de méthodologies et d’outils tels que
CMM et
Itil (20 %).

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Boris Mathieux