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Le Milan AC soigne ses joueurs grâce aux Neugents

Le club de football italien cherche à prévenir les accidents pouvant affecter ses joueurs avec un logiciel utilisant une technologie basée sur des agents neuronaux.

En 2002, nous avons eu 14 distorsions des genoux, ce qui prouve que des erreurs ont été faites lors des entraînements”, explique Jean-Pierre Meersseman, coordinateur médical du Milan AC. Pour éviter ce genre d’accident, le club de football a décidé d’informatiser le suivi médical des joueurs en novembre 2000. Il s’est équipé du logiciel CleverPath Predictive Analysis Server de Computer Associates, basé sur la technologie des Neugents, des agents neuronaux. “L’idée était de définir des modèles mathématiques pour établir avec précision les risques et de modifier l’entraînement des joueurs en conséquence”, poursuit Jean-Pierre Meersseman.Le logiciel prévoit, par exemple, un accident du genou en associant le diagnostic d’une faiblesse du quadriceps inférieur avec l’historique médical du joueur. “Auparavant, nous corrélions manuellement les informations provenant des examens médicaux des joueurs. Mais la quantité de données recueillies était trop importante pour que nous puissions continuer ainsi. Un examen médical de vingt minutes génère 600 000 informations différentes. Il est impossible de suivre ainsi les joueurs professionnels du Milan AC et les juniors, soit 50 personnes au total”, précise Jean-Pierre Meersseman. La phase pilote a donc consisté à sélectionner et à mettre en forme les données. “Nous devions déterminer celles qui convenaient le mieux pour établir les profils d’accidents”, poursuit le coordinateur médical. Il a aussi fallu alimenter le système avec un minimum de données pour fournir une base de travail aux Neugents. Car plus l’historique médical du joueur est dense, meilleures sont les prévisions, et dix-huit mois ne furent pas de trop pour établir une corrélation appropriée des données.

Des résultats prometteurs

L’équipe technique du club a donc saisi les archives médicales d’une année et CleverPath Predictive Analysis Server a débuté l’assimilation des milliers de données. “Pour le moment, nous avons obtenu des résultats très encourageants, se félicite Jean-Pierre Meersseman. Le taux de réussite frôle 80 % et nos experts ne voient pas pourquoi, en phase opérationnelle, nous n’atteindrions pas 98 % de réussite.” La fin de la phase pilote voit une montée en charge du système : les appareils de surveillance et d’analyse médicale sont connectés au serveur biprocesseur NT, qui abrite le CleverPath Predictive Server. Celui-ci est accessible depuis le portail CleverPath Portal, qui sert d’interface utilisateur, ouvert aux entraîneurs et aux médecins de l’équipe. Dès le 1er juillet, le portail alimentera le système en données récoltées sur le terrain. “Les entraîneurs sont déjà équipés d’assistants personnels sur lesquels ils saisissent des informations telles que le type de chaussures utilisés par les joueurs, la hauteur des crampons ou la nature du terrain”, ajoute Jean-Pierre Meersseman.

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OBI