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Le marché high-tech indien freiné par les sociétés délocalisées

Les externalisations des sociétés de service occidentales en Inde amènent sur place une concurrence nouvelle. Les entreprises locales n’y sont pas encore préparées.

Pour redresser la barre, Cap Gemini va accentuer sa délocalisation en Inde, initiée en 1997. Valtech y a créé un centre de développement mondial en février 2002 et négocie en ce moment le rachat d’une société indienne, qui devrait se
concrétiser fin mars.Cela fait quelques années que la high-tech européenne et américaine a établi ses quartiers en Inde. Les raisons sont toujours les mêmes : des informaticiens qualifiés en nombre et des coûts de développement réduits.
‘ La moindre ville moyenne indienne fournit plus d’informaticiens sur une année que toute la France ‘, résume-t-on chez Valtech.

Une baisse significative des prévisions de croissance

La société indienne de Bourse SSKI vient de pointer un premier effet pervers de ce mouvement. Dans un rapport titré ‘ Etat des lieux ‘, elle revoit, ni plus ni moins, à la baisse les prévisions de croissance
des entreprises indiennes. Ces prévisions seraient comprises entre 5 et 20 % de gain, contre 30 à 50 % initialement envisagés.La raison ? L’afflux des sociétés étrangères délocalisées, justement. Leur arrivée alimenterait une concurrence nouvelle et de plus en plus sensible. Peu à peu, les sociétés locales sont amenés à des efforts marketing coûteux pour
rester dans la course.Une pression qui tend à minimiser les avantages de départ du secteur high-tech indien et, effet mécanique, à diminuer leurs marges. Cela devrait même, d’après le rapport de SSKI, s’accentuer pour la période 2003-2004. Lassociation
indienne Nasscom (National Association of Software and Services Companies) mentionnait elle-aussi, fin février, les efforts à faire dans les domaines marketing et commercial.

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Arnaud Devillard