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Le mainframe nouveau est arrivé

Fujitsu Siemens donne corps au centre de données de demain : serveurs, stockage et réseaux sont virtualisés au sein d’une solution atypique et performante.

Les entreprises se surprennent à rêver d’une infrastructure entièrement virtualisée. Fujitsu Siemens en a déjà jeté les fondations. Avec sa solution Primergy Bladeframe, un serveur-lame à l’architecture originale, le
constructeur prétend virtualiser aussi bien les serveurs que le stockage et les réseaux. Le tout en environnement hétérogène. Mais si Fujitsu Siemens y a apporté quelques touches personnelles, le gros de la solution est issu du savoir-faire du
constructeur Egenera, qui revend sa solution en OEM.Bladeframe. Condensé de ‘ Blade ‘, parce qu’il s’agit de lames ?” même si elles ne ressemblent à aucune autre ?”, et de ‘ Frame ‘, parce que le niveau
de performance et de service offert rappelle celui des mainframes. Le prix est fixé en conséquence : Fujitsu parle de 90 000 euros pour un Bladeframe six lames comprenant huit processeurs Woodcrest, et de 300 000 euros pour
un serveur 24 lames.

Une carte système, pièce maîtresse de l’architecture

Egenera s’est inspiré du SAN pour inventer le PAN (Processing Area Network). Le concept est unique : les lames du châssis n’en sont pas vraiment, puisqu’il s’agit de cartes systèmes scellées,
n’embarquant que CPU et mémoire. Les disques sont déportés sur le SAN, où le stockage est éventuellement virtualisé. Un commutateur à haute vitesse relie les lames. Il est optimisé pour les applications critiques, et ce que le constructeur
appelle PAN Controller mutualise les entrées/sorties physiques.En somme, l’infrastructure dans son ensemble est centralisée sur ce PAN. Ce qui, en évitant de traverser de nombreuses couches, accroît les performances et optimise la haute disponibilité (équilibrage de charge entre les lames,
fond de panier entièrement doublé, le tout remplaçable à chaud), en rapidité (redéploiement en trois minutes d’une lame défaillante, selon Fujitsu Siemens), et en simplicité (toute l’administration est centralisée en un point).Autre avantage : la centralisation réduit le nombre de câbles. Fujitsu s’est amusé à établir une comparaison avec un centre de données plus ‘ classique ‘. Sur les 88 câbles
d’alimentation et de connexion et les 176 câbles d’entrée/sortie, il n’en reste ici plus que 16. A savoir huit câbles pour le réseau Fibre Channel à 2 Gbit/s, et huit autres pour les entrées/sorties.Xensource privilégié. Mi-novembre, Egenera/Fujitsu Siemens a enrichi la solution de la composante virtualisation de serveurs. A VMware, prévu plus tard, le constructeur a préféré l’hyperviseur de Xensource, reconnu performant,
mais encore peu présent sur le marché. Xensource a un atout : il sait tirer parti des technologies de virtualisation embarquées dans les processeurs Intel VT et AMD-V. Baptisée vBlade, cette composante de ‘ vraie ‘
virtualisation ajoutée à l’offre logicielle du Bladeframe sera vendue en option en début 2007.La solution de virtualisation se renforcera dès l’an prochain, en même temps que le constructeur intégrera les processeurs quadric?”urs des fondeurs. Enfin, Fujitsu Siemens a annoncé un programme conjoint avec Microsoft en
vue de proposer une offre automatisée et préintégrée de serveurs Windows.

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Kareen Frascaria