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L’e-learning : un avantage concurrentiel pour 76 % des universités européennes

Les universités européennes sont de plus en plus nombreuses à développer une offre de formation en ligne. Contre toute attente, elles ne le font pas pour réduire leurs coûts mais pour s’ouvrir aux marchés internationaux et à la formation continue.

Le sacro-saint argument de réduction des coûts de formation grâce à l’e-learning ne convainc pas les universités européennes. Pour 47 % d’entre elles, la réduction des coûts n’est pas l’intérêt premier de la formation en ligne.C’est la conclusion d’une étude menée par le Cabinet de consulting Noir sur Blanc auprès de 120 établissements supérieurs, dont l’école des Mines, l’Insead Online, ou encore les Ponts et chaussées.En revanche, le e-learning constitue pour les universités européennes le moyen de conquérir de nouveaux marchés. Pour 76 % d’entre elles, les avantages concurrentiels et l’ouverture à la formation sont autant de moteurs de développement de l’e-learning.Autre avantage : la captation d’un public international (67 %) ou tout simplement d’un plus grand nombre d’étudiants (64 %).

Une place encore limitée

Petit bémol : les universités européennes impliquées ou prévoyant de développer des formations en ligne ne représentent encore que 41 % du total. En outre, la formation en ligne joue encore un rôle secondaire pour près de 52 % des universités interrogées.Enfin, son efficacité ne se limiterait qu’à certains types d’études pour près de 47 % des universités. En ce sens, l’informatique et les nouvelles technologies, le multimédia ou le management occupent une place prépondérante. Par contre, l’histoire, les statistiques ou la psychologie représentent par essence des matières négligées.

Questions d’avenir

Si certaines personnes interrogées soulignent que la perte de contact physique avec les professeurs peut représenter un handicap pour une formation de bonne qualité (41 %), l’étude estime que, à l’horizon 2011, l’e-learning pourra ” représenter jusqu’à 50 % de l’offre en formation “.” Les plus réticents soulignent que l’e-learning n’est qu’une méthode pédagogique complémentaire à employer à bon escient, tandis que les plus engagés se réjouissent de l’avènement de perspectives pédagogiques résolument nouvelles “, ajoute l’étude.Mais, dans le domaine universitaire, la réussite de l’e-learning sur le long terme repose sur la conjonction de deux stratégies : l’économique et l’académique. L’académique veillant à toucher le plus grand nombre d’étudiants en leur proposant des cours peu onéreux et novateurs, tout en travaillant en open source ; l’économique en liant des partenariats avec universités et grandes écoles, dans le respect de leurs missions et d’un équilibre financier viable.

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Mélusine Harlé