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Le lancement de la carte musique jeune est imminent

Un décret publié ce 26 octobre encadre les modalités de ce sésame permettant d’acheter 50 euros de musique en ligne.

Toutes les plates-formes de téléchargement légal sont dans les starting-blocks. Les sites de téléchargement en ligne attendent le feu vert du ministère de la Culture pour proposer la carte musique jeune à leurs clients. Ce sésame d’un montant facial annuel de 50 euros sera facturé aux jeunes internautes la moitié de son prix. Le lancement de ce dispositif, attendu cette semaine, pourrait avoir lieu ce jeudi 28 octobre, même si officiellement rien n’a été arrêté, indiquent les équipes de Frédéric Mitterrand.

Un décret publié ce mardi 26 octobre au Journal officiel sous-entend le déploiement imminent de ce dispositif destiné à doper la consommation légale de musique, et censé compenser l’aspect répressif de la loi Hadopi. Le texte encadre les modalités de cette opération temporaire. La carte musique jeune n’est en effet instituée que « pour une durée de deux ans ». L’aide n’est pas uniquement limitée dans le temps. Un million de cartes seront émises par an. Pas plus.

25 euros par an et par personne

Le sésame s’adresse aux mélomanes âgés de 12 à 25 ans. Lesquels ne pourront prétendre qu’à une carte par an. « Le montant de l’aide ne peut être supérieur à 25 euros par utilisateur et par an ». Ce coup de pouce financier porté aux artistes et maisons de disques sera payé par l’Etat. En contrepartie, les plates-formes de téléchargement devront apporter leur écot au secteur.

« Les éditeurs de services contribuent au financement de l’offre à hauteur de 20 % de son montant (…) Cette contribution peut notamment porter sur les dépenses réalisées pour promouvoir l’offre, ou prendre la forme de tarifs plus avantageux sur une ou plusieurs sélections d’œuvres composées d’une part significative de producteurs indépendants ». Dans le même ordre d’idées, le ministère de la Culture entend favoriser les productions en langue française. Les plates-formes de variétés devront faire la promotion sur leur page d’accueil « d’œuvres musicales d’expression française ou interprétées dans une langue régionale en usage en France ».

Chaque site ne pourra prétendre à plus de 5 millions d’euros par an de l’Etat. Un plafond qui vise à éviter la cannibalisation du financement par Apple et son iTunes Music Store.

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Puel Hélène