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Le krach n’a pas remis les pendules à l’heure

Les dernières péripéties de la Bourse ne rassurent pas les analystes sur la capacité des investisseurs européens à séparer le bon grain de l’ivraie technologique.

Les rebondissements de ces derniers jours ne devraient pas atténuer le phénomène de mode entourant les valeurs Internet sur le Vieux Continent. Ainsi, en Europe, à quelques rares exceptions près, le mouvement de balancier à la hausse et à la baisse a concerné l’ensemble de ces titres. Des secteurs réussissent toutefois à exercer un distinguo, comme celui des fournisseurs d’accès à Internet. A la société de Bourse Ferri, on note ainsi que, quand LibertySurf bénéficie de l’attention soutenue des investisseurs et que T-Online maintient son introduction en Bourse malgré la conjoncture difficile, World Online s’est écroulé bien avant les révélations sur les pratiques de son PDG.

En Europe, les investisseurs individuels manquent d’éléments pour juger de la valeur d’une entreprise

Un cas particulier face au flou du monde Internet. ” Même si le marché se stabilise, on n’aura pas plus de visibilité sur les business plan, juge un analyste à la société de bourse Portzamparc, Vincent Le Sann. Difficile dans ce cas pour un particulier de connaître la valeur de l’action d’une entreprise. ” Résultat, face à cette absence de clarté, les sociétés informatique subissent de concert les mouvements de la Bourse, à la hausse comme à la baisse. Une différence notable avec la situation outre-Atlantique.” Aux États-Unis, les investisseurs individuels sont très bien informés et savent sélectionner les valeurs de qualité, estime un analyste chez CPR Gestion, Manuel Chaves de Oliveira. La remontée de lundi s’est ainsi avant tout faite sur des grandes valeurs comme Sun, Oracle et Cisco. ” Le temps que cette maturité atteigne l’Europe, la volatilité y restera la règle.

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Ludovic Nachury