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Le jour où la Cnil a été dissoute

Des associations ont investi le 14 décembre les locaux de la Cnil. Elles ont prononcé sa dissolution pour protester contre son action, qui affaiblirait les libertés individuelles.

La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) ‘ ne mérite ni moyens ni compétences supplémentaires, mais sa dissolution pure et simple ‘. Rien que cela. C’est en tout cas
la position de plusieurs associations qui, vendredi 14 décembre au matin, ont investi les locaux de l’organisme consultatif à Paris.Le groupe Oblomoff, l’association grenobloise Pièces et main d’?”uvre, les plus explicites Mouvement pour l’abolition de la carte d’identité, Halte aux puces, Coordination contre la biométrie et Souriez vous êtes filmés sont venus
présenter leurs reproches et leurs revendications aux responsables de la Cnil.

Suppression de la carte d’identité, démantèlement des fichiers de police

Celle-ci, estiment les manifestants, ‘ n’a cessé de faciliter et de légitimer l’exploitation numérique de nos vies ‘ et aurait favorisé le contrôle policier par le biais des nouvelles
technologies. Plus particulièrement dans le collimateur de ces associations, la biométrie et les puces RFID, la vidéosurveillance, les fichiers de police ?” dont elles demandent le démantèlement ?” et la carte d’identité, dont
elles veulent la suppression.Les manifestants ont orné la façade du bâtiment de banderoles (‘ 1978-2007 la Cnil est dissoute ‘, ‘ Informatique ou liberté, il faut choisir ‘) et se sont
installés dans les salles de la Commission pour débattre avec ses responsables, tandis que le personnel, pris au dépourvu, sortait dans la rue pour attendre que cela passe.Les manifestants ont finalement été délogés, dans le calme et sans heurts, en début d’après-midi par les gendarmes arrivés en force.

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Arnaud Devillard