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Le Japonais NTT à l’assaut de l’Europe

KPN cède 15% de sa filiale mobile à l’opérateur nippon, après l’échec de son projet de fusion avec Telefonica.

Dans les télécoms, tout va si vite que les idées de mariages se succèdent sans temps mort après les fiançailles ratées. Aussitôt annoncé l’échec du projet de fusion entre les opérateurs historiques espagnol Telefonica et néerlandais KPN, ce dernier faisait part de la cession de 15% de sa filiale mobile – huit millions d’abonnés revendiqués – à NTT DoCoMo, numéro un mondial des télécoms, pour 5 milliards d’euros. Cette opération fait aussi penser que NTT DoCoMo et KPN pourraient bien aussi s’allier pour tenter d’emporter Orange, opérateur mobile britannique qui vient d’empocher une licence de mobiles de troisième génération (UMTS) outre-Manche. NTT est en effet à la recherche de partenaires en Europe, pour bien figurer dans la bataille des réseaux mobiles de troisième génération. Ses prises de participation ne devraient donc pas s’arrêter là.
Le perdant de l’affaire est l’Espagnol Telefonica. Lui aussi est en quête d’alliés pour les réseaux UMTS en Europe, où sa présence demeure modeste. Mais sa fusion avec KPN a achoppé devant les réticences de ses actionnaires. Le gouvernement espagnol avait annoncé qu’il utiliserait son droit de veto si l’Etat hollandais ne vendait pas illico ses 43% de KPN, qui auraient fait de lui le premier actionnaire de la nouvelle société. D’autres actionnaires de poids, comme BBVA et La Caixa, ont refusé la fusion pour ne pas voir leurs parts dans Telefonica être trop diluées. Le revers est sérieux pour le président de Telefonica, Juan Villalonga, que l’on annonce sur le départ

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Guillaume Deleurence