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Le Japon bascule dans la 3e génération de mobiles

Avec près d’un an d’avance sur le reste du monde, les Japonais ont basculé dans la 3e génération de téléphonie mobile, qui devrait leur permettre de tenir des vidéoconférences ou de naviguer sur Internet à des vitesses 6 à 40 fois plus rapides.

L’opérateur NTT DoCoMo a entamé la commercialisation de ses services 3G à Tokyo et dans sa grande banlieue sous la marque FOMA (pour Freedom of Mobile Multimedia Access). DoCoMo a promis que les services 3G seront disponibles dans tout le pays dans moins d’un an.Il compte séduire 6 millions d’abonnés d’ici à trois ans et afficher un bénéfice en 2005.

Lancement discret

La discrétion dans laquelle s’est déroulé ce lancement contraste nettement avec la frénésie que la technologie de 3e génération avait suscité il y a moins de 2 ans, amenant les opérateurs à dépenser plus de 100 milliards de dollars pour acquérir des licences en Europe et en Asie.Le peu d’engouement entourant le lancement de lundi peut s’expliquer en partie par le fait que DoCoMo avait formellement inauguré ses nouveaux services en mai dernier.Même si des problèmes de stabilité du réseau avaient contraint l’opérateur à transformer son lancement en phase de test, aux yeux du grand public la 3G était en route et la commercialisation de lundi n’est donc qu’une confirmation.Sous la pluie, des petites files d’attente se sont formées devant les magasins de Shinjuku, le quartier commerçant de la capitale. “Nous voulions acheter le vidéophone pour pouvoir rester en contact et nous voir n’importe quand “, explique Yoko Saito qui est venue faire la queue avec son compagnon, Hiroyuki Karasawa.DoCoMo, qui signifie ” partout ” en japonais, a tenu à souligner que ces débuts discrets n’étaient pas le signe d’un manque de confiance dans la technologie de troisième génération. ” Il n’y a pas tant de bonnes nouvelles dans le monde ces derniers temps et j’espère que ce [lancement] sera considéré comme une bonne nouvelle “, a déclaré Keiji Tachikawa, PDG de NTT DoCoMo, lors d’une conférence de presse la semaine dernière.La demande en services 3G sera ” bien plus grande ” que pour les services actuels de connexion à Internet sur téléphone portable, a-t-il prédit. DoCoMo domine de très loin le marché japonais de la téléphonie mobile, puisqu’il équipe 58,8 % des 64,18 millions d’abonnés que compte l’archipel.

Rééditer le succès de l’i-mode

En fait, l’opérateur espère renouveler avec la 3e génération les prouesses de son service de navigation Internet ” i-mode “, qui permettait jusqu’alors de télécharger son courrier électronique ou des informations sur son téléphone portable afin de les consulter sur écran.L’i-mode, qui compte déjà plus de 27 millions d’abonnés, a propulsé DoCoMo sur le devant de la scène internationale des télécoms et fait de l’opérateur l’une des plus grosses entreprises japonaises. L’opérateur estime que les vitesses de transmission de la troisième génération transformeront la façon de communiquer, notamment par l’intermédiaire de petites caméras vidéo intégrées sur l’un des trois modèles mis en vente lundi.Deux des trois modèles sont commercialisés sous la marque Panasonic et fabriqués par Matsushita, le milieu de gamme étant issu des chaînes de production de NEC. Le Panasonic haut de gamme, bleu et or, pèsera 150 grammes, il comporte une petite caméra permettant à son utilisateur de suivre des vidéoconférences, et il se plie. L’appareil devrait être vendu aux alentours de 60 000 yens (553 euros), et le combiné standard de NEC, argent et rouge, environ 40 000 yens (368 euros).Les deux appareils offrent un accès à Internet haut débit et une qualité de transmission vocale comparable à celle des lignes fixes et n’ont pas dantenne dépassant du combiné. Le modèle bas de gamme de Panasonic coûtera environ 30 000 yens (276 euros) et ne permettra que le transfert de données.

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La rédaction (avec Reuters)