Passer au contenu

Le Harlem Shake secoue la Tunisie

Une partie de la jeunesse tunisienne réclame le droit à la liberté d’expression tandis qu’une autre partie et les politiques parlent de comportements indécents.

Après Gangnam Style, le phénomène YouTube s’appelle Harlem Shake. Des jeunes du monde entier ont repris la séquence vidéo où quelques étudiants déguisés se trémoussent de façon sexuelle sur une musique électro. Mais cela n’a pas lieu de plaire à tout le monde. Ainsi en Tunisie, la tenue de ces happenings a provoqué des heurts assez violents. Pour protester contre ces réactions, un Harlem Shake géant est prévu ce vendredi 1er mars 2013 devant le ministère de l’Education à Tunis.

Sur Facebook, près de 10 000 personnes se sont inscrites pour participer à l’événement lancé par une DJ franco-tunisienne et deux de ses amies. L’origine de cette mobilisation ? Une réaction du ministre de l’Education, que les jeunes jugent disproportionnée, après la tenue d’un Harlem Shake dans un lycée de Tunis. Celui-ci avait dénoncé « des dépassements du point de vue moral » et un « déguisement indécent ».

Depuis, d’autres Harlem Shake ont été organisés dans des universités et ont été troublés par des heurts avec des étudiants salafistes, notamment à l’université Manouba de Tunis.

Mais devant la politisation grandissante de ce rassemblement, les organisatrices rappellent que leur démarche est « pacifique et souriante », qu’elles ne veulent « offenser personne mais défendre leur droit à l’expression et à la joie ».

Un autre appel circule sur Facebook pour un Harlem Shake national samedi 2 mars.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Cécile Bolesse