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Le handicap fait peur aux entreprises high-tech

Contrairement à l’image d’ouverture qu’elles donnent et aux outils dont elles disposent, les entreprises high-tech ne favorisent pas l’emploi des informaticiens handicapés.

Les entreprises spécialisées dans les hautes technologies ne sont pas à un paradoxe près ! A les écouter, elles affirment manquer d’effectifs, elles préconisent des outils qui facilitent les tâches, et elles estiment démultiplier la rationalisation du travail. Autant d’injonctions qui pourraient prétendre encourager l’embauche de personnes handicapées !Eh bien non ! Une étude qui vient d’être effectuée dans le cadre de la semaine nationale sur le handicap révèle une situation lamentable en la matière dans les secteurs informatique et télécoms.Les taux d’emploi des personnes handicapées, en France ne sont respectivement que de 0,86 % et 0,99 %. Un taux ridiculement bas, très inférieur à la moyenne nationale (2,34 %), et encore davantage éloigné du quota légal (6 %).Pourquoi une telle discrimination de la part d’entreprises qui se veulent pourtant citoyennes et qui se vantent d’être à la pointe de la modernité ?N’y aurait-il pas de place pour des aveugles alors que les claviers accessibles au braille existent ? Est-il vraiment nécessaire d’avoir l’usage de ses deux jambes alors que la plupart des informaticiens sont vissés derrière leur ordinateur ?En quoi le fait d’être sourd peut-il empêcher de développer des programmes ? Sans oublier les autistes qui retrouveraient peut-être là un terrain familier tant les informaticiens ont souvent une mentalité proche de la leur !Mais trêve de plaisanterie, on peut amèrement regretter que ces entreprises, dites avancées, laissent si peu de place à des personnes auxquelles on reproche davantage la différence que le manque de compétences !Pourtant leur surcroît de qualités humaines, dont l’humilité et le courage ne sont pas les moindres, apporteraient naturellement un peu plus de convivialité et de chaleur dans des entreprises où on n’hésite pas à dépenser des dizaines de milliers de francs en séminaires ou en formations pour favoriser la communication.Et cela éviterait aux informaticiens dotés d’un handicap le terrible parcours du combattant qu’ils doivent effectuer avant de voir une porte souvrir.A tel point que certains sont obligés de créer leur propre société pour obtenir un emploi !

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Anne-Françoise Marès