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Le GPS européen peut enfin décoller

Les difficultés de financement et les rivalités entre Etats qui bloquaient le démarrage du programme Galileo viennent d’être levées grâce à l’implication de l’ESA et de la Commission européenne.

L’Agence spatiale européenne (ESA) vient de donner son feu vert au contrat de développement du programme Galileo, lequel donnera naissance à un système de navigation par satellite européen. La facture du contrat se montera à
environ un milliard d’euros. L’ESA n’a pas ménagé sa peine pour réunir presque la totalité de la somme, avec le soutien de la Commission européenne. Il reste encore à trouver 200 M mais le programme peut, entre-temps,
démarrer, et les équipes déjà constituées, qui n’attendaient que le feu vert de l’ESA et de la Commission européenne, peuvent enfin se mettre au travail. Au total, Galileo nécessitera le déploiement d’une trentaine de
satellites.Les deux premiers seront lancés avant l’été 2006. La mise en service est prévue pour 2010. Galileo jouera alors des coudes avec le GPS américain, dont ce sera le tout premier concurrent. Deux consortiums, iNavSat et Eurely, ont
obtenu la concession du système européen pour vingt ans.

Mise en service prévue en 2010

La mise en ?”uvre du programme butait, jusqu’à présent, sur des problèmes de financement et sur le rôle dévolu à chacun des pays participants. Chaque Etat défend, en effet, ses intérêts pour bénéficier du maximum de
débouchés industriels favorables à l’emploi. La France espère que Toulouse sera choisie comme siège du concessionnaire de Galileo, alors que l’Allemagne demande que Munich ait ce privilège. Afin d’aplanir ces rivalités, Jacques
Barrot, vice-président de la Commission européenne en charge des transports, a demandé à Karel van Miert, ancien commissaire européen, d’intervenir en tant que médiateur. Il est chargé de mener une mission de bons offices auprès des Etats
membres et des industries européennes afin de faciliter le processus de décision.Rappelons que le coût de la phase de développement du programme (2003-2008) est supporté à parts égales entre la Communauté européenne et l’Agence spatiale européenne, et correspond à un montant d’environ 1,5 milliard
d’euros. Quant au coût de la phase de déploiement (2008-2010), il est estimé à 2,1 milliards d’euros, dont un tiers au maximum pour le budget européen, le reste étant à la charge du secteur privé.

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Jacques Marouani