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Le GPS cherche le chemin du grand public

A l’occasion du Salon de la navigation par satellite, plusieurs fabricants ont présenté des produits GPS destinés à toucher un public plus vaste.

Au bout de dix ans d’existence, le GPS tente de sortir des créneaux dans lesquels il est confiné. Réunie à Genève à l’occasion du salon NavSat, l’industrie de la navigation par satellite a profité de
l’occasion pour décliner partout la technologie américaine, aussi bien dans des dispositifs pour aveugle ou des cardiomètres pour sportifs que dans les téléphones portables.Garmin, un des principaux fabricants de terminaux GPS, présentait ainsi le NavTalk, un combiné GSM et GPS. Un produit disponible en France depuis le début de l’année, distribué par Bayo. La partie téléphonie est très classique,
avec un design plutôt pataud. Mais le NavTalk dispose aussi d’un menu cartographie contenant les grands axes, qui peut recevoir 16 Mo de cartes supplémentaires.Il est alors possible de définir un itinéraire puis de se faire guider par la voix et l’image avec son téléphone. Placé sur son support, le NavTalk peut même remplacer les systèmes de navigation GPS installés dans les voitures.
Garmin ne compte pas s’arrêter là, et devrait sortir prochainement l’iQue, un assistant personnel GPS et GSM à base de PalmOS.

Encore trop cher pour le grand public

Le cocktail assistant personnel et GPS a aussi retenu l’attention des Italiens d’Intecs. Mais cette société compte, elle, sadresser aux non-voyants. Son boîtier ?” composé d’un récepteur GPS, d’un
système inertiel permettant de mesurer les mouvements verticaux, d’un baromètre pour estimer l’altitude et d’un compas ?” est là pour fournir toutes les informations nécessaires au non-voyant.Ce dernier sera informé par des écouteurs reliés à l’assistant personnel (un Yopi fonctionnant avec Linux). Ce même assistant personnel est en effet équipé de plans permettant de définir l’itinéraire à respecter en
ville.La cartographie est toutefois le principal problème de ce système : les informations doivent être précises au point d’indiquer les moindres incidents, comme les trottoirs. De tels plans seraient toutefois déjà disponibles
pour plusieurs villes européennes, dont Genève et Bologne.Les Finlandais de Naveca, eux, n’ont pas à se soucier des obstacles en ville. Leur dispositif sert en effet à recueillir des informations sur l’entraînement des sportifs de haut niveau. Ces derniers doivent accrocher à
leur bras un petit boîtier notant la position GPS, la température et l’altitude, et fixer sur leur torse un enregistreur cardiaque relié par liaison sans fil au boîtier.Treize heures d’informations peuvent y être stockées puis transférées sur un PC par USB. Un logiciel ad hoc permet alors d’analyser toutes ces données, qui peuvent être corrélées puisqu’elles
ont été enregistrées ensemble.Testé par le comité olympique finlandais, ce produit devrait être commercialisé avant la fin de l’année. Et être inaccessible à beaucoup de bourses. Le tarif du dispositif de Naveca oscillera en effet entre 750 et
950 euros.Le produit d’Intecs devrait coûter initialement 4 000 euros, puis passer rapidement à moins de 3 000 euros. Quant au NavTalk, il vaut 1 200 euros. Les ambitions de l’industrie du GPS restent
aujourd’hui aussi hautes que les prix de ses produits.

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Ludovic Nachury