Passer au contenu

Le gouvernement va dévoiler son arsenal contre la cybercriminalité

La ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, doit présenter dans les prochains jours un vaste projet de lutte contre la criminalité sur Internet. Le Figaro en a dévoilé les principales mesures.

Le plan du gouvernement serait prêt. Il ne resterait plus qu’à le mettre en action. Selon un article du Figaro publié le 12 février, la ministre de l’Intérieur doit présenter ces jours-ci son
projet pour renforcer la lutte contre la criminalité sur Internet.Dans une interview accordée au quotidien, le 31 janvier dernier, Michèle Alliot-Marie
avait déjà fait part de ses préoccupations vis-à-vis de la propagande terroriste en ligne. Elle
affirmait alors vouloir attribuer ‘ du matériel supplémentaire, des effectifs spécialisés dans la lutte contre la cybercriminalité, des moyens juridiques ‘.Le catalogue de mesures préconisées aujourd’hui par la Ministre, et révélé par le quotidien, dépasse largement le cadre de la lutte contre les activités terroristes sur le Net et s’attaque à la criminalité au sens large.
Certaines de ces mesures ont déjà été évoquées, comme
la mise en place d’un commissariat virtuel, permettant aux citoyens d’effectuer un prédépôt de plainte en
ligne. Ou encore le recours par les forces de l’ordre
à des mouchards logiciels. Cet espionnage électronique permettrait de mettre sur écoute les ordinateurs de
personnes suspectées d’être impliquées dans des affaires graves (pédophilie, trafic d’armes, meurtre, etc.).

Des cyberpoliciers plus nombreux et mieux formés

Toujours selon Le Figaro, Michèle Alliot-Marie envisage de renforcer la plate-forme existante de signalement des contenus illicites. L’objectif serait de remonter plus facilement aux auteurs de ces contenus.
Une liste noire des sites illicites serait également établie et communiquée aux fournisseurs d’accès afin qu’ils en bloquent l’accès.Pour mettre en ?”uvre toutes ces mesures, le ministère de l’Intérieur devrait également demander de nouveaux moyens. Les effectifs de l’actuel OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies
de l’information et de la communication) seront renforcés et les forces de l’ordre seront formées à de nouveaux outils de perquisition en ligne.Cet arsenal contre la cybercriminalité devrait figurer dans la prochaine loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (Lopsi 2). Mais il lui faudra aussi passer sous les fourches caudines de la Cnil. Au
mois de décembre dernier, la Commission nationale de l’informatique et des libertés nous confirmait qu’elle allait être saisie pour certains éléments de la Lopsi 2. Certaines des mesures envisagées par le gouvernement, comme la
mise en place de logiciels espions, soulèvent de nombreuses questions quant au respect de la vie privée.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Stéphane Long