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Le fossoyeur de la disquette viendra peut-être du grand public

Les superdisquettes de plus de 100 Mo n’ont pas détrôné l’antique floppy de 1,44 Mo. Une menace sérieuse vient maintenant de l’électronique grand public.

La vénérable disquette 1,44 Mo a la peau dure. Dix ans qu’on essaie de l’évincer avec des superdisquettes de plus de 100 Mo, des cartes mémoire et des CD-ROM. Mais rien n’y fait. Elle reste présente sur tous les PC et, de loin, le support de stockage amovible le plus échangé. Seul le CD réinscriptible semble désormais lui faire un peu d’ombre.
S’avouant vaincus, tous semblent même abandonner l’idée de remplacer la disquette. Imation reconnaît que son LS 120 est un produit de niche et qu’il doit son salut à l’absence de lecteur de disquettes sur l’iMac. Sony, Caleb et Mitsumi ont quasiment enterré leurs projets de superdisquette de 144 ou 200 Mo. Reste le Zip, en perte de vitesse malgré le nouveau modèle 250 Mo. Iomega semble désormais placer ses espoirs sur le ZipCD… un CD réinscriptible.
Alors, incontournable l’antique disquette 1,44 Mo ? Pas si sûr. Avec le développement d’Internet, les petits fichiers s’échangent déjà par messagerie électronique. Quant aux fichiers plus gros, seul le CD garantit qu’ils seront lisibles dans toutes les machines. Reste qu’avec l’explosion des ventes d’appareils photo numérique, des assistants personnels et des baladeurs MP3, le besoin d’un support de stockage compact et bon marché se fait de nouveau sentir. Du coup, les spécialistes du secteur repartent en campagne. Sony a tiré le premier avec le memory stick, une barrette mémoire grande comme une demi-plaquette de chewing-gum. Mais comme il s’agit de mémoire Flash, son prix reste élevé. Iomega a suivi avec le Clik!, une disquette de 40 Mo grosse comme une pièce de 5 francs. Si son prix – 80 francs le disque – reste abordable, la technologie n’a toujours pas convaincu de par sa faible capacité. IBM a ensuite fait sensation avec son MicroDrive, qui offre 340 Mo dans un format compact Flash. Vendu 2 000 francs, il reste cependant un peu cher pour un simple échange de fichiers. C’est finalement un petit nouveau qui a trouvé le meilleur compromis : Dataplay annonce, en effet, un disque magnéto-optique de 500 Mo, grand comme une demi-carte de visite et vendu moins de 50 francs. Seul inconvénient, la technologie fonctionne pour l’instant comme un disque Worm, c’est-à-dire qu’il est impossible d’effacer les informations. Les 500 Mo disponibles laissent néanmoins de la marge. Comme ses camarades, Dataplay ne parle pas de remplacer la disquette, mais plutôt d’équiper les livres électroniques, les PC de poche ou les appareils photo. S’il y parvient, nul doute que la technologie se diffusera aussi sur les PC. Alors, méfiance. Le fossoyeur de la disquette 1,44 Mo viendra peut-être du grand public

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Anicet Mbida