Passer au contenu

Le fisc porte plainte à la suite d’envois d’e-mails frauduleux

L’administration fiscale a décidé d’aller en justice afin qu’une enquête soit ouverte contre les auteurs d’une campagne d’e-mailing visant à tromper les contribuables.

Au début du mois d’octobre, la Direction générale des impôts alertait les contribuables. De faux e-mails imitant l’en-tête du ministère du Budget invitaient les Français à fournir nom, adresse, date de naissance et numéro de carte bancaire pour procéder à un remboursement en raison d’un trop perçu.

Aujourd’hui, la Direction générale des finances publiques (DGFIP) indique sur son site Internet avoir déposé une plainte à la demande d’Eric Woerth, le ministre du Budget. Une enquête va être ouverte.

L’administration fiscale, « informée que des envois de courriels frauduleux continuent à être réalisés, tient à rappeler qu’elle ne fait jamais d’envois sous cette forme aux contribuables pour leur demander des informations. Par ailleurs, le numéro de carte bancaire n’est jamais exigé pour le paiement d’un impôt ou le remboursement d’un crédit d’impôts », rappelle le fisc dans un communiqué.

La Cnaf et la DGCCRF aussi

La Direction générale des finances publiques « engage fortement les usagers à ne pas répondre à ces messages. Elle recommande également de ne pas les ouvrir pour éviter une diffusion automatique à un nombre plus important de destinataires et à les supprimer systématiquement ».

En octobre dernier, une autre administration était elle aussi la cible de phishing. Les allocataires de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) ont reçu un e-mail les invitant à saisir leur numéro de carte bancaire avec la promesse d’un remboursement de prestation. La Cnaf a porté plainte.

Cet été, c’est la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la Sacem qui étaient impliquées dans une arnaque du même genre. Les internautes, victimes de fraude à la nigérianne, étaient alors invités à se manifester pour obtenir un dédommagement… après avoir viré une caution de 350 euros.

Le constat est donc inquiétant : les escrocs n’hésitent plus à usurper l’identité des administrations pour se livrer à leurs méfaits. Jusqu’à présent, ils se « contentaient » de cibler les abonnés des fournisseurs d’accès à Internet, les clients des banques et du système de paiement électronique Paypal.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Hélène Puel