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Le fantôme de Cyber-Comm apparaît outre-Manche

Une solution de paiement en ligne via un lecteur de cartes à puce est testée en Grande-Bretagne. En France, Cyber-Comm, une tentative de sécuriser le paiement sur Internet dans des conditions similaires, s’était soldée par un échec.

Après le fiasco de Cyber-Comm en France, on croyait que le paiement sur Internet grâce à un lecteur de cartes à puce était mort et enterré. Erreur ! Il refait surface en Grande-Bretagne (mais aussi en Allemagne et au Brésil) sous
la forme d’une expérience pilote baptisée ‘ Chip Authentification ‘, menée par MasterCard avec l’appui de Barclaycard.A l’instar de la solution Cyber-Comm, l’acte de paiement en ligne repose ici sur l’utilisation d’un lecteur de cartes à puce. Celui-ci permet à l’internaute de saisir le code confidentiel de sa carte de crédit comme il le ferait pour
n’importe quelle transaction traditionnelle. L’appareil génère alors pour chaque achat en ligne un cryptogramme de huit caractères.Puisque le lecteur de cartes à puce n’est pas connecté à l’ordinateur, il appartient donc à l’internaute de recopier le cryptogramme sur son écran au moment où il fait ses emplettes. Contrairement aux équipements Cyber-Comm qui
atteignaient plusieurs centaines de francs, le coût des lecteurs ne devrait pas excéder dix euros.

Naissance d’un concurrent pour l’e-carte bleue ?

En France, Cyber-Comm, dont la solution reposait pour partie sur l’utilisation du protocole SET, a cessé officiellement ses activités le 30 juin 2002. Et l’échec de cette tentative de sécurisation du commerce en ligne, qui fut
soutenue en son temps par le Groupement des cartes bancaires, se fait encore durement ressentir. Parallèlement, en avril 2002, Carte Bleue Visa avait lancé une
carte de crédit virtuelle, simple extension du modèle classique : l’e-carte bleue.Ce service est commercialisé par cinq grands réseaux bancaires (Crédit Lyonnais, Société Générale, Banques Populaires, Caisse d’Epargne Paris et La Poste). Il rassemble aujourd’hui 180 000 utilisateurs, affirme Serge
Lecharpentier, responsable marketing Nouvelles technologies chez Carte Bleue Visa. ‘ A chaque achat, l’internaute accède à une interface où il indique la somme qu’il entend dépenser. Un numéro de carte de crédit virtuel à
seize caractères, uniquement valable pour le montant spécifié, est alors automatiquement généré. ‘
Interrogé sur une éventuelle transposition du nouveau modèle en test outre-Manche sur le marché hexagonal, Carte Bleue estime
qu’une implantation en France à très court terme serait difficilement envisageable.Pourtant si l’on en croit les déclarations faites à La Tribune dans son édition du 16 avril par Pascal Dufour, du Centre d’excellence dédié à la carte à puce chez MasterCard International :
‘ Nous discutons encore avec Visa, mais laccord de principe est acquis. ‘

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Philippe Crouzillacq