Sur le quatrième trimestre 2000, la perte avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) atteint 13 millions d’euros, contre 2,8 millions d’euros en 1999 sur la même période.Les services Internet comptent pour 58 % du chiffre d’affaires contre 16 % pour les services vocaux. Afin de contrer le scepticisme des analystes qui soulignent les faibles marges dégagées par ces deux types de services, Massimo Cristofori, le directeur financier de Tiscali, a déclaré à Reuters : ” Nous avons l’intention de nous déplacer vers les services pour entreprises et augmenter les profits réalisés par notre portail. Les profits réalisés par les activités B-to-B et de portail passeront d’environ 20,5 % actuellement à 40-50 % de notre chiffre d’affaires en 2002. “Cette déclaration d’intention n’a en tout cas pas convaincu le broker Lehamn Brothers qui recommande le titre Tiscali à la vente. A 17h10, Tiscali cédait 2,55 % à 17,9 uros.L’endettement total du groupe Tiscali?” sans compter ses dernières acquisitions ?” s’élève désormais à 101,4 millions d’euros. A court terme, les pertes devraient se creuser encore, suite aux rachats successifs des fournisseurs d’accès World Online et LibertySurf, non comptabilisés dans les résultats présentés aujourd’hui par Tiscali.En effet, le fournisseur d’accès néerlandais World Online affiche un EBITDA négatif de 400,6 millions d’euros pour l’année 2000. Sur le seul dernier trimestre, World Online a enregistré 126,5 millions d’euros de perte. En janvier dernier, Tiscali a racheté le fournisseur d’accès français LibertySurf ?” non rentable ?” pour un montant de 645 millions d’euros.L’accroissement des pertes de Tiscali ne semble pourtant pas remettre en cause sa politique de croissance externe. Au contraire, Massimo Cristofori prévoit d’atteindre un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros en 2001 par l’acquisition de deux sociétés de taille moyenne en Allemagne et en Angleterre.Plus étonnant, Massimo Cristofori maintient sa prévision d’un EBITDA positif fin 2001 et espère des profits pour 2002. Ces objectifs semblent pourtant assez irréalistes et expliquent la réaction négative des analystes à la publication des résultats de Tiscali.
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