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Le facteur humain défie le test de montée en charge

On n’a rien trouvé de mieux que des internautes virtuels pour tester la charge des connexions que peut supporter un site. Mais la simulation précise du comportement humain reste difficile.

Le test de charge vise à identifier les limites de l’architecture web et à apporter des corrections afin que la qualité de service soit au rendez-vous”, annonce d’entrée de jeu, Alfredo Bacin, directeur technique de Zebank. Ce test s’effectue le plus tôt possible dans le cycle de développement pour s’assurer que le serveur puisse assumer les transactions le moment venu, mais aussi après la mise en production. Stanislas Sabatier, directeur adjoint du site Figaro. fr en témoigne : “En vue d’évoluer, nous avons fait une projection d’audience, un an après le premier test.” Objectif ? Déceler les goulets d’étranglement en identifiant les points faibles au niveau du code source, de la répartition de charge comme des processeurs ou de la mémoire vive. “Le plus difficile est de définir sur quelles transactions doit porter la charge, d’élaborer des scénarios de test et des jeux de données fiables. Sans quoi le test n’est pas concluant”, affirme Alfredo Bacin. Au c?”ur des tests, ces scénarios décrivent toutes les actions des internautes comme lire un article, accéder à la zone ” invités ” du site, consulter un compte courant ou encore passer un ordre boursier.

Impossible de prévoir le comportement des internautes

Les combinaisons des différents scénarios, exécutés par des milliers d’utilisateurs simultanés, constituent les jeux de données. Il s’agit donc de prédire l’activité d’une future foule d’internautes, inconnue jusqu’à l’épreuve des faits… “Impossible d’imaginer le comportement de plusieurs centaines d’internautes connectés simultanément “, avertit aussitôt Stanislas Sabatier. Pour preuve : lors d’une simulation de charge, le site du Figaro. fr a atteint le seuil des deux mille sessions simultanées sans problème. Mais mille d’entre elles ont suffi pour bloquer l’activité du serveur lors des dernières élections municipales. “Les internautes virtuels ne connaissent pas l’impatience. Ils attendent l’affichage des pages pour lancer d’autres requêtes. À l’inverse, les vrais utilisateurs lancent de nouvelles requêtes avant même que les serveurs n’aient eu le temps de traiter les premières “, explique Anh Thaï-Luu, directeur technique du Figaro. fr.La plupart des tests consistent en une simulation d’un afflux massif et simultané d’utilisateurs, puis à analyser l’activité de chacun des composants de l’architecture web pour définir les corrections à apporter. Ce test volumétrique peut s’affiner, par exemple, en enregistrant les réactions du système en cas de panne de l’un de ces composants. Pour se rapprocher le plus possible des conditions réelles de connexion, certains prestataires font effectuer les requêtes par de vrais internautes, mais “seuls des robots peuvent faire de véritables bombardements, autrement les coûts seraient exorbitants “, convient Stanislas Saba-tier. Pour effectuer ce test automatisé, on peut faire appel à un prestataire de services en ligne, à sélectionner en fonction de la répartition géographique des centres de test et de la souplesse des scénarios. L’entreprise peut aussi monter sa propre plate-forme qui sera conçue selon l’architecture web à éprouver et les fonctions qu’offre le logiciel de test : mode d’élaboration des scripts, technologie utilisée pour monter en charge et, enfin, surveillance et création des rapports. Dans tous les cas, un cahier de test décrit les scénarios, les indicateurs à surveiller (temps d’affichage d’une page, de validation d’une requête, etc. ) et les performances à atteindre. Ainsi, pour Zebank : “Les pages doivent s’afficher entre 2 à 9 secondes selon leur poids et leur complexité. “


















































































 Quelques solutions de test de charge 
 Fournisseurs     Solutions     Prix (ht) 
 Compuware     QALoad     De 203 000 F (30 947 e) pour 100 utilisateurs à 1,3 million de francs (0,20 million d’euros) pour un nombre d’utilisateurs illimité. 

       
     PointForward (services en ligne)     61 300 F (9 345 e) pour 500 utilisateurs, 245 000 F (37 350 e) pour 100 000 utilisateurs. 
         
 Cyrano      OpenSTA (logiciel libre)     12 000 F (1 829 e) par consultant et par jour.  
         
 Mercury Interactive     LoadRunner      165 300 F (25 200 e) le contrôleur et 137 750 F (21 000 e) l’injecteur pour 50 utilisateurs. 

       
     ActiveTest (services en ligne)     102 985 F (15 700 e) pour 100 utilisateurs et 1 721 885 F (262 500 e) pour 200 000 utilisateurs. 
 

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hrystèle Besson