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Le DVD multistandard démocratise l’archivage

Les graveurs de DVD ouvrent de nouvelles perspectives à l’archivage sur support optique haute capacité. Pratique pour sauvegarder des données, qui peuvent aussi être mises à la disposition des usagers d’un réseau local via
une bibliothèque automatisée de type juke-box.

La diversité des modes d’inscription (une situation qui persiste à ce jour) a longtemps rendu difficile le choix d’un graveur DVD, et ce, malgré la baisse continue des prix. Depuis avril 2002, date de notre dernier
banc d’essai sur ce type de matériel, la situation a bien évolué : les modèles les plus sophistiqués sont passés sous la barre des 350 ? mais, plus intéressant, les lecteurs ouverts à plusieurs standards (DVD+R, DVD+RW,
DVD?”R et DVD?”RW) se sont multipliés, et la vitesse de gravure a augmenté d’un facteur quatre, ce qui permet de sauvegarder 4,38 Go de données en un quart d’heure.Au préalable, il nous paraît utile de revenir sur les standards en présence. Le DVD-Ram est toujours présent, mais son mode d’enregistrement le rend incompatible avec la plupart des lecteurs DVD grand public. Ce format, défendu
par Hitachi, Panasonic et Toshiba, demeure confiné aux applications strictement professionnelles. Les disques réinscriptibles, dits RW (rewritable), nécessitent un formatage préalable permettant de supprimer à loisir des enregistrements inutiles, et
de réaménager les plages enregistrées à volonté.

Quels critères pour l’écriture ?

Dans le cas des modèles plus simples, dits +R, les enregistrements s’effectuent à la file, de manière séquentielle, mais avec l’avantage d’une vitesse supérieure en enregistrement. En général, les revendeurs
informatiques mettent en avant deux groupes de produits : les modèles ‘ ?” ‘ et ‘ + ‘, mais sans trop s’engager sur la pérennité de chaque technologie.Le premier clan, les ‘ ?” ‘ (DVD?”R), rassemble essentiellement les japonais Panasonic et Pioneer et les coréens LG et Samsung. Face à eux, dans le clan des ‘ + ‘ (DVD+R), on
trouve Dell, HP, Mitsubishi, Philips, Ricoh, Sony, Thomson RCA et Yamaha, qui se sont mobilisés autour du principe de la compatibilité avec les lecteurs DVD de salon, qui met en avant la qualité d’image restituée.Un sujet à polémique qui s’explique par le fait que plusieurs industriels produisent à la fois des équipements grand public et bureautique, selon des critères de rentabilité très variables d’un secteur à l’autre. La
différence du ‘ + ‘ et du ‘ ?” ‘ se trouve également au niveau des médias-supports : les disques ‘ + ‘ (vendus environ 9 ?) sont moins courant que les
‘ ?” ‘, d’un prix un peu inférieur (quelque 6 ?).Selon les essais réalisés en avril 2002 par notre laboratoire, le disque DVD+R est bien adapté à l’archivage de gros fichiers, alors que le support réinscriptible DVD+RW conviendrait mieux aux sauvegardes régulières. Dans
des applications vidéo, les DVD?”RW permettraient d’effacer et de déplacer les séquences d’un montage de façon plus aisée que sur les DVD+RW.Côté formatage préalable en UDF, l’avantage du ‘ + ‘ est indéniable, puisque cette opération ne prend que deux minutes, contre plus d’une demi-heure pour le ‘ ?” ‘,
selon le même rapport de notre laboratoire. À ce stade, la solution qui s’impose à ceux qui ne veulent pas trancher est celle du graveur compatible ‘ + ‘ et ‘ – ‘.Un ?”cuménisme déjà intégré par plusieurs constructeurs, avec des équipements compatibles comme Mitsumi, Pioneer, Sony, Teac et quelques autres. Toutes ces machines sont annoncées pour des vitesses de gravure 45, mais, lors de
la série de tests d’avril 2002, notre laboratoire a constaté que la performance affichée pouvait parfois être bridée par le logiciel de gravure livré avec la machine ou par la présence d’un microprogramme (firmware)
limité.

Des logiciels de gravure pas toujours égaux

Ces anomalies devraient logiquement trouver remède grâce à des mises à jour téléchargeables. Mais il faut aussi constater que les médias répondant aux spécifications de la gravure 45 sont encore rares. De ce point de vue, il est
conseillé de faire confiance aux grandes marques spécialisées ?” Imation, Verbatim, HiSpace (MPO) ?” et d’éviter de se laisser séduire par des prix d’appel. À moins de 4 ?, on ne peut s’attendre
qu’à une vitesse d’enregistrement réduite.On voit aussi apparaître sur le marché des disques optiques enregistrables sur les deux faces ?” soit une capacité de 9,4 Go de données ?” et même sur deux couches par face, avec une capacité maximale de
17 Go. La plupart des enregistreurs DVD sont vendus avec un logiciel de gravure aux formats DVD et CD, voire un logiciel de création (authoring) de DVD-vidéo (menus, chapitres, arborescence, etc.), de montage vidéo, de lecture de DVD-vidéo, et
de sauvegarde de fichiers. Ces programmes, proposés en bundle avec l’équipement, pourront faire la différence de prix entre deux offres techniquement similaires, car, en règle générale ils ne sont pas gratuits, si achetés seuls.Les logiciels de gravure les plus efficaces sont Nero Burning ROM (70 €), d’Ahead, et B’s Recorder Gold 5.09 (37 €), de BHA, qui, selon notre laboratoire, exploitent au mieux les performances des
graveurs. À noter que, en lecture, les valeurs annoncées (85, 125 ou même 325 la vitesse initiale des premiers CD-Rom) sont rarement atteintes.

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Thierry Outrebon et Philippe Pélaprat