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Le droit à l’oubli numérique, un sujet boudé par les internautes

La consultation en ligne lancée par le secrétariat d’Etat au Développement numérique n’a attiré que quelques centaines de participants.

Le droit à l’oubli, c’est le dernier chantier en date qui tient à cœur à la secrétaire d’Etat au développement de l’économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet. Parmi plusieurs initiatives sur le sujet, elle ouvrait mi-avril une consultation publique sur Internet. Objectif : d’abord, recueillir la position des internautes vis-à-vis de ce droit, ensuite, leur demander de s’exprimer sur divers volets prévus dans une charte d’engagement des professionnels du Web sur l’oubli numérique (publicité sur Internet, comportements sur les blogs et les réseaux sociaux).

Résultat ? Au vu du nombre de participants, l’opération n’a pas passionné les foules. A la question « oui » ou « non » au droit à l’oubli numérique, 924 personnes seulement ont répondu. Elles sont 684 à être pour. Quant aux thèmes à inclure dans une charte, c’est encore moins folichon : 464 internautes se sont prononcés.

Les résultats sont sans véritable surprise. Par exemple, 92 % des votants estiment « nécessaire » ou « prioritaire » (ce sont les termes proposés par le secrétariat d’Etat) d’avoir un moyen simple pour ne pas recevoir de publicité ciblée.

83,52 internautes

Autres exemples, 95 % veulent que l’on demande toujours le consentement des usagers de mobiles pour l’utilisation de leurs données de géolocalisation et 96 % veulent qu’on leur permette d’effacer leurs données personnelles de leurs profils publicitaires.

Et, la préoccupation est d’actualité avec les mésaventures régulières de Facebook, 97 % des répondants veulent pouvoir résilier facilement leur adhésion à un réseau social et rendre leurs publications inaccessibles.

Les positions sont cependant un peu moins tranchées sur d’autres thèmes. Par exemple, quand le secrétariat d’Etat au numérique propose de rappeler aux internautes les bonnes pratiques à respecter avant de publier quoi que ce soit sur un blog ou un réseau social, 18 % des répondants à la consultation estiment que c’est inutile. Même résultat pour le fait de donner la possibilité de recommander un site (quand il s’y prête) à des mineurs. Mais 18 % de 464, cela ne fait jamais que 83,52 internautes…

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Arnaud Devillard