Le don en ligne contre le Sida victime d’un pirate

Ces 6, 7 et 8 juillet se tenait à Paris
le festival musical Solidays organisé par l’association Solidarité Sida dans le but de récolter, comme chaque année, des fonds pour lutter contre ce fléau moderne. C’est malheureusement le moment
qu’a choisi un pirate turc du nom de Mertcesur pour s’attaquer, dès vendredi 6 juillet, aux deux sites Solidays.org et Solidarite-Sida.org. Des attaques numériques qui ont ‘ taggé ‘, c’est-à-dire défiguré les pages
d’accueil des deux sites.Si les sites sont revenus à la vie après une première attaque, Solidarite-Sida affiche de nouveau, en ce lundi 9 juillet, une page défigurée (voir notre capture d’écran). Le pirate est en effet repassé sur le serveur pour y changer
le contenu. Cette fois, il indique avoir modifié les identifiants de connexion de l’administrateur rendant ainsi impossible toute modification. Une attaque grave, et qui pose une nouvelle fois la question du ‘ blindage ‘ du
Web hexagonal.

‘ Nous avons perdu énormément de billetterie ‘

‘ Il y a une vraie intention de nuire, estime Luc Barruet, le président-fondateur de Solidarité Sida. Les attaques ont débuté dès vendredi, jour du lancement de Solidays. Nous avons perdu
énormement de billetterie à cause de ce piratage. ‘ Le festival Solidays, qui s’est achevé ce dimanche 8 juillet à l’hippodrome de Longchamp, a attiré entre 110 à 115 000 personnes sur les trois jours du
festival, soit 15 000 spectateurs de moins que l’année dernière. ‘ Je ne peux que penser que cette attaque était réfléchie, volontaire et préméditée ‘, concluait Luc Barruet. Pour le moment, il n’est plus possible de faire le moindre don sur le site de
l’association. Idem sur le site Solidays, qui, à défaut de renvoyer vers le site de l’association, renvoie pour le moment vers
un autre site de Solidarité Sida,
‘ Fonds Afrique ‘. La date de retour à la normale n’est pas connue.Interrogé par 01net., Mertcesur, âgé de 15 ans, refuse de s’expliquer. Sur son site, il revendique son appartenance à la mouvance des pirates informatiques turcs, les ‘ Turkish
Defacers ‘ qui s’attaquent depuis plusieurs mois à des sites Internet,
essentiellement français. Le motif invoqué est l’adoption par les députés français d’un projet de loi punissant toute personne niant le génocide arménien (de 1915 à 1917). Un
événement que réfute le gouvernement turc.

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