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Le disque dur passe au laser

Le fabricant Seagate travaille sur un mécanisme de lecture-écriture avec une tête au laser. Il permettrait de multiplier par dix la capacité des disques durs.

La méthode
d’enregistrement perpendiculaire a beau augmenter la capacité de stockage des
disques durs de l’ordre de 50 % par rapport à l’actuel enregistrement longitudinal, elle pourrait vite se montrer insuffisante. Qu’à cela ne tienne, Seagate vient de déposer une demande de brevet pour une technologie
permettant d’améliorer ces performances.Sachant que plus la tête de lecture-écriture est proche du plateau, plus elle peut travailler avec précision, le fabricant a cherché un moyen de diminuer la distance entre les deux éléments. Ce qui, par ricochet, devrait permettre
d’augmenter le nombre de secteurs stockant les données à la surface du plateau. Plus facile à dire qu’à faire…Actuellement, la surface est recouverte d’une couche de lubrifiant destinée à empêcher le contact direct entre la tête et le plateau. En cas d’échauffement dû au mouvement du plateau, les données enregistrées pourraient
en effet être endommagées. Pour réduire l’épaisseur de cette couche, Seagate envisage de créer un lubrifiant à partir de nanotubes.

Chauffer la surface uniquement en cas de besoin

Mais son projet ne s’arrête pas là. Le fabricant ambitionne aussi de recourir à un nouveau mécanisme de lecture-écriture basé sur une tête laser. Ce procédé, appelé Heat Assisted Magnetic Recording,
permettrait de chauffer la surface uniquement en cas de besoin, autrement dit au moment où les données sont sur le point d’être écrites. Ce qui permet de les ordonner avec plus de minutie, et d’en augmenter la densité.Seul hic : le lubrifiant peut s’évaporer au contact du laser. Aussi, Seagate envisage d’insérer dans le disque dur un réservoir qui contiendrait le lubrifiant. Ce dernier, par évaporation-condensation, viendrait se
poser sur la surface du disque en cas de nécessité. L’ensemble du système permettrait de multiplier par dix la capacité des disques durs, pour une durée de vie allant de cinq à dix ans. Mais il est encore prématuré d’en évoquer une
commercialisation.

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Valérie Quélier