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Le dispositif ‘ Alerte enlèvement ‘ ne joue pas encore la carte high-tech

Le ministère de la Justice a présenté son système d’alerte dans les médias en cas d’enlèvement d’enfant. Les parties Web et mobile restent à développer.

S’inspirant des modèles américains et canadiens, dits ‘ Alert Amber ‘, le ministère de la Justice français vient de présenter
le dispositif ‘ Alerte enlèvement ‘.Il consiste, dès la disparition d’un enfant mineur (selon cinq critères précis, tels l’accord des parents, l’enlèvement avéré, etc.) en la diffusion d’un message ciblé dans les grands médias comme les chaînes de télévision ou les
radios, sur les panneaux d’autoroute, dans les gares, les stations de métro, ainsi que sur le Web. Le but : recueillir très vite ?” durant les délicates 24 premières heures ?” informations et témoignages.Les grands groupes du monde des médias (TF1, France Télévisions, M6, Europe 1, RTL…) et du transport (SNCF, RATP, Sanef…) ont signé la convention du ministère de la Justice.A titre d’exemple, les télévisions diffuseront un bandeau déroulant qui défilera tous les quarts d’heure pendant trois heures, ainsi qu’un panneau visuel de présentation de l’enfant, photo à l’appui, entre les programmes. Les panneaux
routiers inviteront les automobilistes à écouter telle ou telle station de radio.

Discussions avec les opérateurs mobiles

Côté Web, le ministère de la Justice a créé
un espace dédié à ce dispositif sur son site. Le texte de la convention précise également que les sites des associations de victimes ou d’aide aux victimes,
comme l’Inavem (Institut national d’aide aux victimes et de médiation) ou La Fondation pour l’enfance, diffuseront le message d’alerte sur leur site Internet.En revanche, ce ne sera pas forcément le cas des sites des groupes de médias, au début du moins. ‘ Si possible ‘, ceux-ci reprendront l’information, mais ils n’y sont pas contraints pour le
moment. ‘ Cela va venir progressivement, indique une porte-parole du ministère. Il était important d’enclencher les choses, de signer avec les médias. Mais il est évident qu’il faudra à terme que la
convention intègre les nouvelles technologies, comme le Web, qui sont indispensables dans ce genre de dispositif. ‘
Les médias offriront donc, à terme, un espace au message d’alerte sur leur site. ‘ Pour le moment, il faut encore discuter de ça avec eux. Les sites des chaînes de télévision ou de radio sont souvent déjà bien
remplis. ‘
Skyrock, selon le ministère de la Justice, serait la première radio à ouvrir son site Internet au dispositif.Le ministère travaille aussi avec les opérateurs de téléphonie mobile pour diffuser l’alerte vers les abonnés. ‘ Les opérateurs sont d’accord. Reste à savoir comment procéder exactement, nous allons discuter avec
eux,
explique le ministère. En effet, on ne peut pas envoyer, par exemple, un SMS comme ça, sans l’accord des clients. Il faudra peut-être en passer par une inscription préalable à un service
dalerte. ‘

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Guillaume Deleurence