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Le Décrypthon 2005 migre des internautes aux grands serveurs

75 000 particuliers partageaient l’effort de décodage. L’AFM, IBM et le CNRS reviennent provisoirement à des calculs centralisés.

Le décodage informatique du protéome revient. Fidèle
parrain de l’opération, Thierry Lhermitte a présenté les grandes lignes du Decrypthon 2005 le 15 mars dernier. Sur une période de trois ans, l’AFM (Association
française contre les myopathies) sélectionnera une dizaine de projets de recherche à l’occasion de trois appels. Au départ, l’un des deux programmes pilotes vise à établir une grille d’analyse descriptive des protéines avec des
mutations connues et un outil prédictif des conséquences de telles mutations dans les maladies humaines.Les applications associées à ce type de recherches ne peuvent être découpées puis réparties sur plusieurs milliers de PC comme en 2002. C’est pourquoi la version 2005 du
grid de l’AFM troque l’appel aux postes de travail des internautes contre une grille de quatre centres de recherche.L’AFM s’est dotée, en partenariat avec le CNRS et IBM, de gros serveurs cumulant près de 800 Gflops. Les supercalculateurs des universités de Bordeaux 1, Lille 1 USTL et Paris 6 Jussieu contribuent à hauteur de 473 Gflops.
IBM comble la différence avec des serveurs AIX à base de Power4 et de Power5. Deux stations Z Pro sous Linux administreront la grille depuis l’université Paris Sud à Orsay. Les calculs seront répartis dans cette grille par
l’ordonnanceur GridMP de United Device. A terme, les universités de Toulouse et de Strasbourg devraient rejoindre l’opération.

Les internautes bientôt sollicités

Dérivé du Téléthon, le Décrypthon ne voudrait pas oublier les internautes : l’AFM espère recevoir dans son prochain appel à projets, sans doute avant fin 2005, des programmes plus facilement sécables. L’opération ne sera
alors pas réservée aux seuls possesseurs de Pentium 4 abonnés ADSL, mais ouverte aux personnes moins bien équipées.

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Emmanuelle Delsol