Passer au contenu

Le décollage de l’ASP pourrait passer par le cousu-main

Les services d’eFront et d’Asterop symbolisent l’émergence d’un nouveau type de solutions. Conçues pour l’ASP, ces outils prennent en compte les caractéristiques de ce marché.

La location d’applications en ligne (ASP) est toujours associée à la même rengaine : beaucoup d’offres, peu de clients. Le concept séduit peu, car il se limite souvent à proposer en location les mêmes progiciels que ceux qui sont disponibles à la vente, sans les avantages promis de mobilité, d’ouverture ou de simplicité. Et tandis que les éditeurs traditionnels patinent, le succès tant annoncé de l’ASP pourrait finalement échoir à de nouveaux venus. C’est en tout cas ce qu’espèrent Asterop et eFront, deux start up françaises dont l’offre démontre l’intérêt et la pertinence de ce mode d’exploitation pour des applications très spécifiques.

eFront propose l’automatisation des forces de vente

eFront prétend, par exemple, s’être d’abord focalisé sur la technologie. “Notre première démarche a été de concevoir une infrastructure de développement, FrontWare, explique Olivier Dellenbach, président et fondateur de l’entreprise. L’objectif était d’être capable de répondre aux problématiques propres à l’ASP : forts volumes générés par la mutualisation des ressources ; nécessité de gérer tout type de terminal d’accès et leur synchronisation ; importance de mesurer précisément l’utilisation pour facturer la prestation.” La première application qui est proposée par la société, FrontSales, est un outil d’automatisation des forces de vente disponible à partir de 99 francs par mois et par utilisateur. Stratégique sans être critique pour l’entreprise, l’automatisation des forces de vente est caractéristique du type d’application susceptible d’être proposée en location en ligne.“Avec l’ASP, il ne s’agit pas de se substituer aux progiciels existants, mais de proposer un service nouveau. Par exemple, la simplification des tâches administratives et transversales, encore souvent gérées sous Excel “, estime Olivier Dellenbach. Périphériques, de telles applications ne nécessitent pas une lourde intégration au système d’information existant.Par ailleurs, le frein psychologique est moins important que dans le cas d’applications critiques. Comme le remarque Christophe Girardier, PDG d’Asterop, “tout ne doit pas passer par ASP. Patron de PME, je ne ferais jamais héberger ma comptabilité “.

Etudes géomarketing à moindre coût chez Asterop

Utiles mais pas indispensables, les outils décisionnels d’Asterop procèdent de la même philosophie. Ils permettent de croiser les données de l’entreprise avec des données statistiques et géographiques compilées par l’éditeur. Outre la nature de l’application, cette offre trouve son intérêt dans l’un des grands avantages de l’ASP : la mutualisation des ressources. En partageant le coût d’acquisition des données de référence et des outils statistiques entre les utilisateurs, la solution d’Asterop permet de diminuer drastiquement le coût de telles études. Ainsi, grâce à des tarifs très attractifs, le géomarketing peut viser les petites et moyennes entreprises, pour lesquelles de telles applications étaient, jusqu’à présent, un luxe.Enfin, grâce à l’utilisation d’internet, les solutions conçues purement en mode ASP ont également les atouts de la simplicité d’utilisation et de l’ouverture sur le monde extérieur. Un produit en ASP peut ainsi soit intégrer des informations issues d’internet – les appels d’offres passés sur DoubleTrade. com pour FrontSales, par exemple -, soit s’insérer dans des offres plus larges, comme des portails professionnels spécialisés. “Une solution ASP doit être envisagée comme une brique d’un ensemble plus vaste”, conclut ainsi Christophe Girardier.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Baptiste Dupin