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Le créateur de Siri veut connecter son intelligence artificielle à nos cerveaux

Tom Gruber est le monsieur Intelligence Artificielle d’Apple. En 2007, le chercheur créait Siri, racheté quelques années plus tard par la société californienne. Pour lui, il n’y a aucun doute l’intelligence artificielle viendra corriger les travers de l’Humanité.

Si vous avez l’impression d’être fliqué par votre téléphone aujourd’hui, le futur risque de particulièrement vous effrayer ! Lors d’un Ted Talk, mardi 25 avril à Vancouver, le créateur de Siri et haut responsable chez Apple a partagé sa vision de l’intelligence artificielle dans les années à venir.
Pour lui, Siri, Alexa et les autres assistants intelligents auront pour mission d’améliorer l’être humain, notamment en se connectant à son cerveau ! Les prédictions de Ray Kurzweil ont fait des émules.

Si Tom Gruber reconnaît lui-même que cette idée peut paraître folle, il la qualifie néanmoins « d’inévitable ». « Imaginez si vous pouviez vous rappeler de toutes les personnes que vous avez rencontrées, de la prononciation de leur nom, de leurs histoires familiales, de leurs sports favoris, des historiques de vos conversations », a-t-il lancé à son public.

Si cette déclaration peut faire penser à un épisode de Black Mirror – la série avait imaginé en 2011 un monde où des implants cérébraux créeraient des historiques de nos vies – certaines des fonctionnalités que proposerait une telle intelligence artificielle pourrait en effet changer nos vies.

Un important intérêt médical

L’autre aspect développé par Tom Gruber lors de cette conférence est la manière dont ce Siri du futur pourrait changer la vie de certains malades. Un patient atteint d’Alzheimer pourrait retrouver accès à des souvenirs qu’il pensait disparus grâce à un tel dispositif, mêlant mémoire informatique et cérébrale. Tom Gruber a également insisté sur l’importance de protéger ces données « très confidentielles ».   

Sérieuse concurrence

Si les propos de Tom Gruber à Vancouver n’engage officiellement que sa personne, nul doute qu’Apple s’intéresse à ces questions d’intelligences artificielles. D’autant que cette vision à longs termes n’est que le prolongement logique de ce que les géants de la Silicon Valley matraquent depuis des années : améliorer nos vies, nous rendre plus productifs, nous faire gagner du temps et éventuellement rendre le monde meilleur.
A l’heure où des géants comme Facebook, Google ou des personnalités comme Elon Musk ont clairement annoncé s’attaquer à ce terrain, Apple a grand intérêt à ne pas (trop) se laisser doubler. Car ces cerveaux déportés hors de nos corps, dans le cloud, sont l’expression ultime des services que nous vantent tous ces acteurs aujourd’hui.

À lire : Transformer les humains en cyborgs d’ici quatre ans, l’énorme défi d’Elon Musk

En attendant de voir Siri débarquer dans nos cerveaux, Apple devrait présenter quelques améliorations dans les mois qui viennent. Certaines rumeurs évoquent l’arrivée de Siri dans iMessage, dès iOS 11. Moins futuriste, mais bien aussi utile.

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Nicolas Lellouche