Passer au contenu

Le côté obscur du Net

Télécharger gratuitement musiques, films, séries télé, livres ou magazines… Rien de plus simple quand on dispose des bons liens et des bons outils, si faciles à dénicher sur le Net… Mais attention, leur utilisation est parfaitement illégale.

Les services de téléchargement direct

Qu’on se le dise, le Web est désormais doté de multiples systèmes de filtrage destinés à traquer l’échange de fichiers illicites entre internautes. Un moyen de contourner ces barrages consiste à recourir aux services de téléchargement direct, ou DDL (Direct Download), car ces services utilisent des ports généralement non filtrés : les ports 80, 8080 ou 1723. L’internaute peut ainsi se servir indifféremment de Megaupload.com, ou encore de Rapidshare.com, pour déposer ou récupérer des fichiers qui sont gratuits pour une utilisation basique. L’ouverture d’un compte payant sur ces sites permet de bénéficier d’une vitesse de téléchargement accrue et d’un espace de stockage plus important. Sauf que le service s’arrête là : en l’absence de moteur de recherche, pour retrouver un fichier, il faut connaître son adresse. Mais une recherche dans un moteur de recherche généraliste, en tapant un terme suivi du mot magique DDL, permet généralement à l’internaute de trouver son bonheur. Et les plus malins utilisent des logiciels tels que JDownloader ou Tucan Manager pour gérer automatiquement leurs téléchargements, voire un VPN pour préserver leur anonymat.

Les annuaires de liens

Les annuaires de liens n’hébergent pas de fichiers, mais vous indiquent où aller les télécharger. Il suffit de taper le nom d’un artiste, d’une série, d’un film ou encore d’un logiciel dans leur champ de recherche pour trouver le bon lien. Le 24 mai dernier, le sulfureux site Liberty-Land.net se faisait ainsi épingler suite à une plainte de la Sacem. Fermeture du site, interpellations… la gendarmerie de Rennes ne s’est pas déplacée par simple courtoisie. Car Liberty-Land.net recensait des dizaines de milliers de fichiers illicites, violant copyrights et droits d’auteur. Bien sûr, sa fermeture ne sonne pas le glas de ce type de sites, faciles à trouver via n’importe quel bon moteur de recherche. Tel Wawa-Mania dont le slogan “ We fight for a free culture. We can’t be stopped ” (en français, “ Nous nous battons pour la liberté de la culture. Nous ne pouvons pas être arrêtés ”) n’a rien d’équivoque. Un site également dans le collimateur de la justice, son créateur faisant l’objet d’une plainte pour contrefaçon et violation du droit de l’esprit.

Les réseaux privés virtuels ou VPN

Surfer sur Internet revient à emprunter une autoroute au moment des grands départs en vacances. Pour l’intimité, vous repasserez ! En plus, votre liberté est toute relative… Vous préféreriez passer par une route rien qu’à vous et éviter ainsi les péages, les radars et les contrôles de police inopinés ? Sur Internet, c’est possible ! Cela s’appelle un réseau privé virtuel. Un tunnel où tout est crypté, vous reliant à un fournisseur de services qui masque votre identité (votre adresse IP) sur Internet. Intéressant pour l’internaute peu scrupuleux ou paranoïaque qui ne souhaite pas laisser de traces… Mais pour disposer d’un VPN de qualité, il faut accepter de passer à la caisse. Qu’il s’appelle Arethusa.su, VPNtunnel.se, Ipredator.se, Anonime.com, Strongvpn.com, Blacklogic.com ou encore Cryptocloud.com, il vous faudra débourser entre 50 et 100 euros par an pour profiter de leurs services. C’est le prix de la liberté. Ensuite, c’est très simple puisque tous les systèmes d’exploitation intègrent, en standard, les outils pour se connecter à un VPN. Et l’on trouve facilement sur la Toile des logiciels gratuits permettant de créer des VPN, tel OpenVPN.

Les newsgroups

Les newsgroups, ou groupes de discussion en français, sont des forums thématiques ouverts à tout le monde. Les sujets abordés sont aussi variés que les fichiers que l’on y trouve à télécharger. Des fichiers pas toujours légaux d’ailleurs. Mais les newsgroups hébergeant ce type de fichiers sont généralement payants, car ils offrent plusieurs services. En échange d’un abonnement mensuel, d’une dizaine d’euros en moyenne, l’internaute bénéficie d’échanges cryptés, peut se connecter simultanément à plusieurs serveurs pour rapatrier plus rapidement des fichiers, et se voit garantir la disponibilité de ces derniers pendant un certain nombre de jours. Qu’ils se nomment Giganews, PowerUser, BinTube ou encore Astraweb, l’accès à ces newsgroups se fait via un logiciel spécialisé comme SABnzbd. Il est gratuit, disponible pour Windows, Mac OS X et Ubuntu, et sous forme d’extension pour Firefox ou Chrome.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Benjamin Gourdet, Jean-Marie Portal, Cyril Valent et Stéphane Viossat