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L’e-commerce français attend sa caisse enregistreuse

Les porte-monnaie électroniques n’ont pas convaincu et le micropaiement doit faire ses preuves. Les banques préfèrent adapter leur carte à puce au contexte de l’e-business. La saisie des références bancaires sous SSL est plébiscitée.

En matière de monnaie virtuelle, France Télécom a tenté de reconduire sur Internet le système du Minitel. Ce paiement à l’acte, réservé aux abonnés de Wanadoo, n’a guère rencontré de succès. Or, dès 1996, KLELine a promu, dans le domaine des achats de faible montant, un porte-monnaie électronique crédité à partir d’un compte bancaire. L’abonné n’avait alors plus à livrer son numéro de carte de crédit sur Internet. Mais le logiciel spécifique nécessaire s’opposait à la démocratisation de cette solution.

Les banques fidèles au SSL

Les intermédiaires financiers ont préféré s’en tenir à une transmission du numéro de carte bancaire via une connexion chiffrée SSL (Secure socket layer) depuis le navigateur Web. Ce mode de paiement prédomine. Club-Internet n’a embrayé sur les micropaiements qu’en 1999, à travers le système iPIN, d’ITS. Les acheteurs obtiennent préalablement un identifiant iPIN, qui sera réclamé sur les sites Web adhérents au système. Les achats sont réglés via la facture de l’ISP ou via un prélèvement sur la carte de crédit de l’acheteur par ITS. Convaincu, France Télécom a créé, en janvier, W-Ha, une société commune avec ITS.Depuis, la BNP, disposant d’un autre système de micropaiement, basé sur un lecteur de cartes à puce, a abandonné KLELine. Il reste qu’iPIN ou ses pairs interdisent toute acquisition onéreuse. En revanche, le règlement par carte Visa, MasterCard ou American Express s’aligne sur la limite de crédit du porteur. Le commerçant peut emprunter les systèmes de paiement sécurisé, tels SIPS, d’Atos ; ou PayLine, d’Experian, qui proposent différents niveaux de contrôle, dont une protection de la confidentialité des références bancaires par le biais de SSL. Mais celle-ci ne garantit pas l’identité du porteur de la carte. Annuler la transaction aux dépens du commerçant est donc toujours possible.

La puce, encore et toujours

L’exigence d’identification impose l’usage d’une carte à puce basée sur le protocole SET (Secure electronic transaction). L’initiative Cyber-comm promue par le GIE Carte Bleue va dans ce sens. Les premiers lecteurs de cartes à puce Cyber-comm offrent le même niveau de sécurité que les terminaux installés chez les commerçants. Le vendeur est alors garanti du paiement. Et la carte à puce peut aussi jouer le rôle de porte-monnaie électronique.

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Hafid Mahmoudi