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Le code-barres, outil de contestation en ligne

Conçu à l’origine pour être un outil publicitaire, le scanner :Cuecat peut être détourné pour trouver des informations non officielles sur le produit et l’entreprise. Baptisé Cuejack, le système redonne le pouvoir aux cyberconsommateurs.

Développé par la société Digital Convergence, le système :Cuecat repose sur trois éléments : un code-barres placé sur des publicités dans des journaux, un scanner à main et un logiciel redirigeant l’utilisateur vers un site Web, où il trouve des informations sur le produit présenté sur la publicité. Dans le but, bien sûr, de l’inciter à l’acheter.Mais depuis son lancement, de nombreux logiciels ont été développés pour le détourner de son objectif. Digital Convergence, qui voyaient jusqu’ici ces initiatives d’un mauvais ?”il, a tenté de faire fermer les sites Web qui les hébergeaient.Le tout récent utilitaire baptisé Cuejack ne semble pas devoir subir le même sort. L’idée, ingénieuse, a germé dans l’esprit de Cue P. Doll, une habitante de Los Angeles : lorsque l’on scanne le code-barres destiné à l’origine à :Cuecat, Cuejack récupère le nom de la société qui fabrique le produit présenté. Il déclenche alors une recherche sur Google accompagnée de mots-clés très explicites : boycott, abus, bénéfices, bref, tout ce qui permet de se faire une idée exacte des pratiques de l’entreprise.Une nouveauté qui pourrait faire du bruit : en effet, déjà plus de trois millions de scanners :Cuecat ont été distribués aux Etats-Unis, par l’intermédiaire de journaux comme Wired et Forbes. Elle pourrait même être encouragée par Digital Convergence qui s’est dit intéressé par le produit et songerait à l’intégrer comme plug-in dans la version 2 qui sort fin mai.Mais la collaboration achoppe encore sur un point précis : lorsque Cuejack est utilisé pour lire le code-barres d’un produit inconnu, l’internaute est dirigé vers des articles mettant en cause la politique de protection des données personnelles des utilisateurs du système. Une fonctionnalité que ne souhaite pas conserver :Cuecat…Pour l’instant, le système n’est disponible qu’en version Windows, mais l’auteur vient de mettre à disposition le code source de son logiciel, affirmant qu’il est possible de le faire fonctionner sous Linux.:Cuecat n’est pas encore distribué en France. Dommage, c’est à l’heure actuelle l’un des moyens les plus efficaces de délivrer une information objective sur une société, et cela, sans donner prise à la censure.

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Karine Solovieff