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Le CNRS revigore sa comptabilité

L’organisme de recherche confie à Sopra la maintenance et la remise en état de son système comptable vieillissant. Après des débuts difficiles, cette opération a donné une nouvelle jeunesse au logiciel.

Agé de quinze ans, le système de gestion comptable et financière (GCF) du siège et des délégations régionales du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) souffrait de lacunes. Interventions quotidiennes des équipes informatiques, bugs répétés, maintenance délicate. . . Pour mettre fin à cela, il lance un appel d’offres en 1995. Et choisit la société Sopra, auquel il confie en 1996, et pour une période de trois ans, l’exploitation et la remise en état des applications du système. Un marché de tierce maintenance applicative qui sera renouvelé au milieu de l’année 1999. Résultat : le système jouit aujourd’hui d’une capacité de développement encore impensable il y a quatre ans. Au point qu’il a pu être préparé au passage à l’an 2000 et que le chantier euro est en cours.

Plusieurs sociétés de services intervenaient sans se consulter

rincipale faiblesse de la GCF : elle repose sur des briques hétéro- gènes codées par les équipes internes et plusieurs sociétés de ser- vices. Celles-ci avaient procédé à des interventions sur le système ponctuellement, pendant des années, sans jamais se consulter. “Les seules forces internes du CNRS ne lui permettaient pas d’assurer l’évo- lution du système. La direction de l’informatique n’était plus en mesure de prendre en compte des évolutions importantes “, se souvient Hugues Ponchaut, au CNRS depuis 1994 et directeur de projet. Toutefois, si la sous-traitance s’est révélée payante, Sopra a connu quelques difficultés. La société de services s’était en effet engagée sans être à même d’estimer l’ampleur du chantier à mettre en oeuvre. “Tout d’abord, aucune documentation n’existait sur la GCF, mise en service sans démarche qualité, quinze ans plus tôt. Par la suite, avec l’arrivée des ingénieurs de Sopra, les utilisateurs ont exprimé nombre de demandes qu’ils ne nous signalaient plus depuis longtemps, faute de répondant. Par conséquent, pendant les deux premières années, le niveau de maintenance s’est retrou- vé supérieur à nos prévisions.”Enfin, les premières équipes déléguées par la société de services ont dû être constamment suivies par la direction informatique du CNRS. “Sopra n’a pas su mobiliser un encadrement à la hauteur de la difficulté”, atteste le directeur de projet. Dans le cadre de ce marché – et en raison du caractère forfaitaire de la prestation -, la société de services a pris en charge les imprévus sans facturation supplémentaire. Cette tierce maintenance applicative a redonné du souffle au système de GCF, dont l’abandon, initialement prévu pour 1997, est désormais fixé à 2005.Toujours est-il que si le système a été rajeuni, il souffre encore de failles au regard des besoins de l’organisme de recherche. Notamment, de l’absence d’une vision et d’une consolidation en temps réel de l’exécution du budget.

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Vincent Berdot