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Le Cnes migre vers une logique de productivité

Le Centre national d’études spatiales refond son modèle de gestion. Son but : optimiser l’utilisation de ses ressources et améliorer la productivité du centre.

Mieux piloter les ressources humaines et techniques tout en restant efficace sur la gestion financière. L’équation à résoudre pour le Centre national d’études spatiales (Cnes) paraît simple. Pourtant, le projet Diapason de refonte de l’informatique de gestion soulève des contraintes techniques aussi bien que culturelles. Entamée en janvier 1998, la mise en ?”uvre de SAP R/3 doit mener le personnel – essentiellement des ingénieurs – d’une culture fondée sur la technique et la performance à une autre, qui les responsabiliserait davantage sur les aspects économiques des projets spatiaux. L’enveloppe budgétaire consacrée à ce projet atteint 180 millions de francs pour les seuls coûts externes. Les coût internes, eux, sont évalués à 95 années/ homme.
Après avoir constitué une équipe, élaboré une maquette et choisi le progiciel en 1999, le Cnes achève donc aujourd’hui la phase de définition. “Autant il est facile pour les utilisateurs clés de définir l’existant, autant il peut leur être difficile de se projeter dans l’avenir, insiste Monique Cima, responsable de la maîtrise d’?”uvre. Il faut donc soigner particulièrement cette étape.”Outre les objectifs d’accroissement de l’efficacité, c’est sans aucun doute le tassement des subventions de l’Etat qui a déclenché le lancement du projet. En tant qu’établissement public à caractère industriel et commercial (Epic), le Cnes reçoit en effet des subventions du ministère de la Recherche. Il est également financé par l’Agence spatiale européenne et par les contrats passés avec les industriels.

“Pendant une quinzaine d’années, notre budget augmentait de plus de 8 % par an. Cette période est révolue. Notre budget annuel et notre effectif sont désormais stabilisés. Nous entrons donc dans une logique d’optimisation des ressources et d’amélioration de la productivité “, explique Lionel Rogliano, délégué au contrôle de gestion à la direction des affaires financières.
Cette logique nécessite la mise en place d’un système qui va permettre d’harmoniser les pratiques sur les quatre sites du Cnes, apporter une plus grande transparence dans la gestion des budgets et responsabiliser les directions techniques sur les aspects économiques des projets. Désormais, les chefs de projet seront notés tant sur leurs performances techniques que sur le respect des délais et des budgets. Au final, les coûts pourront non seulement être jaugés complètement, mais aussi anticipés. “En ce qui concerne les ressources techniques, par exemple, nous saurons aussi bien évaluer des heures de calcul que l’utilisation d’un réseau informatique ou télécoms, celle de l’unité centrale d’un gros calculateur, ou encore celle d’appareils de laboratoire “, conclut Monique Cima

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Sophy Caulier