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Le cinéma profite de tous les écrans

Les Français sont de grands consommateurs de films. Ils vont au cinéma, achètent des DVD, regardent la télévision et se tournent aussi vers la VOD révèle une étude de Médiamétrie.

Aujourd’hui pour se « faire une toile », le public a le choix de l’écran. Il peut aller au cinéma, regarder un DVD, voir le film sur une chaîne de télévision ou se faire une séance de vidéo à la demande. Médiamétrie s’est donc penché sur ces nouveaux modes de consommation des films et a publié les résultats de cette étude le 30 octobre 2013.

Premier enseignement de cette étude, si le public français n’a pas abandonné les salles de cinéma, bien au contraire puisque 204 millions d’entrées ont été enregistrées en 2012, les spectateurs y vont moins souvent. Si en 2001, il voyait en moyenne six films dans l’année, en 2012 ce chiffre est descendu à 5,25 films. Au-delà de la primeur que représente le cinéma sur les autres écrans, les Français apprécient entre autres le confort des salles (63 %) et trouvent du plaisir à cette sortie (47 %).

Les films sont particulièrement consommés à la télévision. 1 692 longs métrages ont été diffusés sur le petit écran en 2012. A l’offre des chaînes historiques s’est ajoutée celle des chaînes gratuites de la TNT révèle l’enquête. Si elles n’offrent que 3,8 % des films diffusés à la télévision, ils y sont particulièrement regardés (9,9 % de la consommation). Les téléspectateurs apprécient notamment de retrouver des classiques sur ces chaînes. Titanic a ainsi rassemblé 1,6 million de téléspectateurs en décembre dernier sur France 4.

Pour 71 % des sondés, on regarde un film à la télévision, non pas parce que c’est un film mais parce qu’on aime regarder la télévision. On apprécie également le fait de pouvoir regarder un film gratuitement en restant chez soi. Lorsqu’il passe à la télévision, un film profite souvent de la notoriété acquise en salle. On note une corrélation positive entre les entrées en salle et les performances d’audience sur les chaînes dans un second temps. Ainsi, la télévision peut permettre à un film d’élargir sa cible principale : Expandables par exemple a quadruplé son public entre la salle (1,6 million d’entrées) et sa diffusion télévisée (6,96 millions de téléspectateurs).

La VOD aussi représente désormais une part conséquente de la consommation de films. Elle a généré 60 millions d’actes payants en 2012 de la part de 13 millions de personnes. Mais elle est encore souvent critiquée pour ses tarifs, son offre jugée insuffisante ou l’ergonomie des plates-formes. En 2012, le film le plus téléchargé légalement a été Intouchables.

Mais la VOD, comme les DVD, permettent aux téléspectateurs de voir un film quand ils le souhaitent. Avec en plus pour le deuxième support la possibilité de revoir le long métrage à l’envi. Mais le marché des DVD/Blu-ray connaît malgré tout une baisse. En 2012, 120 millions de galettes ont été vendues, soit un recul de 7 %. En janvier dernier, le Syndicat de l’édition vidéo numérique (SVEN) faisait état d’une baisse un peu moins importante (5 %). Il notait également que le marché de la vidéo était porté par les Blu-ray et la VOD. Le premier connaissait en 2012 une quatrième année de progression et représentait 20 % du marché physique.

L’étude révèle donc une complémentarité plus qu’une opposition des usages entre les différents écrans. Et elle montre qu’au-delà du moment de la disponibilité des films orchestrée par la chronologie des médias, bien d’autres critères d’arbitrage sont pris en compte par le public au moment de voir un film.

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Cécile Bolesse