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Le ‘ chat ‘ emploi de la police interpelle les internautes

Le ministère de l’Itérieur veut mieux faire connaître ses métiers et attirer de nouveaux candidats. Il a eu recours à un concept de communication de recrutement de plus en plus répandu.

‘ Diplômé en informatique, je souhaiterais connaître les conditions d’admission dans la police chargée de lutter contre la cybercriminalité. ‘ ‘ Existe-t-il dans la police un pôle spécialisé dans
l’informatique ? ‘…
En mai dernier, soixante-quatorze questions ayant trait à l’informatique ont été recensées lors du chat organisé par le ministère de l’Intérieur et intitulé ‘ T’chat recrutement police nationale ‘.Si le but premier n’était pas de déclencher des vocations chez les informaticiens, l’opération a suscité pas mal de curiosité chez des internautes issus d’horizons divers. ‘ Nous avons souhaité
trouver des formules pour faire progresser le taux de candidats en Ile-de-France
, explique Jean-Michel Illionnet, chef de la mission de l’animation des politiques du recrutement, chargé de mener la campagne. En 2004,
quatre mille cinq cents postes de gardiens de la paix sont à pourvoir. ‘

Une meilleure appréhension du secteur

Grâce à ce concept de communication de recrutement novateur, la police nationale contribue à restaurer l’image de métiers parfois mal perçus. ‘ Ils repoussent et attirent à la fois, mais beaucoup de gens ont envie
de connaître les coulisses de la profession ‘
, affirme Jean-Michel Illionnet.Ainsi, pendant cinq jours, en se connectant au site
www.canalchat.com, les internautes ont pu, une heure durant, poser leurs questions en ligne à différents intervenants. L’un des temps forts a été la conférence accordée par un commissaire de
la DST (Direction de la surveillance du territoire), le service de sécurité chargé notamment de lutter contre les activités d’espionnage et l’ingérence des puissances étrangères.De nombreux thèmes ont été abordés, parmi lesquels les conditions de recrutement (limites d’âge, conditions de taille, diplômes, nombres de postes ouverts par an, nouveaux moyens d’accès aux concours, etc.), les
différences entre la sécurité publique et la police judiciaire, les missions spécialisées (DST, CRS, PAF, DNAT, RG), le fonctionnement d’une préfecture de police ou les rémunérations.Au total, quatre cent trente-trois demandes de renseignements et de dossiers d’inscriptions aux concours ont été enregistrées.Une telle initiative s’est accompagnée d’importants moyens de communication pour attirer le maximum de monde sur le chat. A cette fin, la police a utilisé le site du ministère de l’Intérieur (trois millions de
connexions par mois), la presse régionale et les services de la société Canalchat, qui a lancé une opération de marketing viral sur internet.L’opération s’est avérée moins onéreuse que la publication d’offres d’emploi dans la presse. Notons toutefois une limite : l’absence d’informations précises sur les profils des
participants.Il n’empêche, si le chat reste un moyen parmi d’autres de recruter, il présente l’avantage de conférer à la police une image moderne. Une expérience dont pourraient s’inspirer plusieurs secteurs guettés par
des problèmes de recrutement et de renouvellement de compétences à l’approche du papy-boom.

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Sandrine Chicaud