Passer au contenu

Le capital dormant

Le web, c’est magique. Avoir accès, depuis n’importe où, à des millions de serveurs à travers le monde en quelques secondes est un exploit sans précédent….

Le web, c’est magique. Avoir accès, depuis n’importe où, à des millions de serveurs à travers le monde en quelques secondes est un exploit sans précédent. Que dire alors des nouvelles applications de l’informatique point à point (le
peer-to-peer)
 ? Le très médiatique serveur musical Napster fonctionne sur ce principe. La machine centrale ne stocke aucune donnée et ne sert que d’aiguilleur. Les fichiers sont stockés sur les PC des affiliés du réseau qui les mettent à disposition quand bon leur semble. Intel utilise le même principe sur son réseau interne, mais cette fois en mutualisant la puissance de calcul. En donnant à ses systèmes un accès à 100 000 PC de son réseau, le fabricant estime avoir économisé, en dix ans, 500 millions de dollars sur l’achat de supercalculateurs. Intel a raison. Un micro ne s’use pas. Un micro fonctionne moins de 30 % du temps. Un micro consomme très peu d’énergie. Les disques durs des micros sont, aux trois quarts, vides de données. Bref, un micro, c’est du capital qui dort. Le réveil finira par sonner. Il n’y a qu’une alternative : le client léger et les superserveurs ou le partage de la puissance dormante des micros. N’est-il pas amusant de penser que, d’ici peu, notre salaire sera peut-être calculé, à notre insu, par le PC qui se trouve sur notre bureau ?

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Claude Piriou, rédacteur en chef Décision Micro et Réseaux.