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Le cadre et le gros cube

Il paraÏt que c’est la crise. Nasdaq, CAC 40, nouvelle économie, dotcom. . . Enfin, tout ça, ça va super mal. Mais, crie en France le…

Il paraÏt que c’est la crise. Nasdaq, CAC 40, nouvelle économie, dotcom. . . Enfin, tout ça, ça va super mal. Mais, crie en France le Syntec Informatique, par exemple, si crise il y a, c’est pas tout à fait celle de laquelle on dit tant. La crise, la vraie, reste celle de la pénurie de compétences. Et elle affecte tous les pays prétendus développés. Ainsi, l’Allemagne, qui s’est dotée il y a sept mois d’un plan d’urgence volontariste pour recruter dix mille informaticiens étrangers, se lamente aujourd’hui de n’avoir atteint que la moitié de son objectif. Il faut dire que les pays-réservoirs-de-cerveaux visés – l’Inde, par exemple – et, à un moindre niveau, les pays de l’Est mettent un peu de mauvaise volonté à se laisser piller. Donc, autant continuer à compter sur soi-même. Quitte à se repiquer les compétences les uns les autres et à installer sur le marché un taux de turnover à vous filer le tournis. Dans ce sens, une intéressante initiative nous est aujourd’hui présentée par un cabinet de recrutement – pas particulièrement spécialisé dans les TIC, d’ailleurs. Il s’est associé avec un site internet de motards – oui, ceux qui font de la moto – au prétexte que cette population comprend 25 % de cadres. Autant dire un vivier. L’histoire ne nous dit pas encore si les propriétaires de Harley Davidson sont plutôt portés sur la gestion, les possesseurs de “BM” sur l’informatique, et ceux de ” Kawa ” sur les ressources humaines. Qui nous dira maintenant ce qu’il en est des amateurs de pêche à la mouche ?

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ean-François Ruiz