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Le cadran magique remis en question

Jusqu’ici privées, les critiques sur l’indépendance de Gartner et ses méthodes de classement deviennent publiques. Débat au tribunal à venir.

Les faits

ZL Technologies, spécialiste de l’archivage de courriels, porte en justice son différend avec Gartner. Les griefs : conflit d’intérêts, désinformation, manque d’ouverture.

L’analyse

D’un côté le Gartner qui jure, la main sur le cœur, son indépendance. De l’autre, un recalé du fameux cadran magique, qui l’accuse de ne favoriser que ceux qui payent ses études. De la frustration qui se transforme en aigreur ? Pas seulement. En portant l’affaire en justice, ZL Technologies, un obscur acteur de l’archivage de courriels, ne prétend pas chercher à quitter la “ niche ” dans laquelle il est classé depuis 2005. Son objectif : rétablir une “ concurrence équitable, face à un acteur hégémonique dont les recommandations d’achat ont pour effet d’orienter le marché. ”ZL Technologies demande, entre autres, plus de transparence. Gartner tire une partie de ses revenus des fournisseurs qu’il évalue. “ Il devrait être soumis à une obligation de publication de ces conflits d’intérêts comme les agences de notation financières. ” Le plaignant demande aussi à ce que Gartner révèle les détails des procédures d’évaluation et des métriques utilisées. “ Aujourd’hui, il n’y a aucune information, ce qui laisse place à l’arbitraire sans aucun élément pour appuyer un recours. ”

Juste une opinion

Evidemment le Gartner balaie ces accusations, estimant que son cadran magique représente avant tout une opinion, qui doit être considérée comme telle. “ Une opinion protégée par la liberté d’expression, justement pour décourager les procès comme celui-ci. ” explique-t-il dans un rapport. Le débat reste ouvert. Si d’un côté, il semble déraisonnable pour un cinéaste d’attaquer un critique, une plus grande transparence sur les évaluations serait la bienvenue.

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Anicet Mbida