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Le bureau virtuel, nouveau fer de lance des FAH

Les FAH ne jurent plus que par le bureau virtuel
Cette notion s’adresse aussi bien aux grands comptes qu’aux PME

Après un faux départ il y a deux ans, la notion de bureau virtuel revient au goût du jour. Plus matures, nombre de fournisseurs d’applications hébergées brandissent cette notion séduisante pour promouvoir de nouveaux bouquets de services. Mais curieusement, ceux-ci sont loin de se valoir. Compte tenu des offres proposées, on distingue deux tendances : les services fondés essentiellement sur des applications de travail de groupe (parfois qualifiés d’intranets en mode FAH) et ceux offrant un environnement bureautique complet (applications bureautiques, horizontales, verticales, de groupe, etc. ). Tel est le cheval de bataille du FAH Virtual Computer : “Un bureau virtuel doit regrouper toutes les applications utilisées par l’entreprise, en respectant l’interface graphique habituelle des utilisateurs. L’ordinateur ne doit plus être qu’un simple média “, revendique Alain Richet, son PDG.

Des avis contradictoires

ContactOffice, qui qualifie son offre de “premier bureau virtuel sur Internet”, est loin de partager cet avis. “L’objectif n’est pas de reproduire un environnement Windows. Le but est de fournir à l’entreprise une plate-forme de gestion et de partage de données, accessible de n’importe où, explique Pierre Mawas, directeur général de ContactOffice France. Notre offre est effectivement très orientée groupware, mais nous ne voyons pas l’intérêt de proposer des applications bureautiques : presque tous les PC en sont équipés. On ne veut pas réinventer la roue.” Le discours est pour le moins surprenant de la part d’un FAH. À sa décharge, ContactOffice n’a pas les mêmes prétentions que Virtual Computer, qui s’adresse aux entreprises équipées de plusieurs centaines de postes. Il cible plutôt les petites structures, voire le marché Soho, a priori très éloignées des architectures client léger. Jacques Degroote, président de l’ASP Industry Consortium France et d’Aspeserve, replace le débat dans le contexte plus général du marché FAH : “Au départ, les FAH américains se focalisaient sur de grosses applications comme les progiciels de gestion intégrés, ce qui n’était pas rentable à court terme. En Europe, les offres étaient moins ambitieuses, mais assez verticales. Aujourd’hui, les bureaux virtuels se multiplient car ils s’adressent aux PME, mais aussi aux grands comptes qui veulent se débarrasser de la lourdeur de la gestion informatique.” Bien que les bureaux virtuels de type intranet soient les plus répandus (mais encore peu utilisés en France), Jacques Degroote mise sur le développement des Windows like.

Les offres complètes impliquent des garanties

Pour les moyennes et grandes entreprises, ces bureaux virtuels ” complets ” exigent de sérieuses garanties. Utiliser toutes ses applications en ligne nécessite, par exemple, un accès à Internet approprié. “Une connectivité haut débit est bien sûr un atout, mais une ligne RTC suffit pour utiliser Ubetop”, affirme le PDG d’Aspeserve. Le FAH s’appuie en effet sur la technologie client léger de Citrix, qui permet d’alléger les transmissions. Virtual Computer a aussi recours au protocole ICA de Citrix ainsi qu’au RDP (Remote Display Protocol) de Microsoft. Quant à la sécurité des accès, tous les prestataires sont unanimes : les données de l’entreprise sont bien plus en sécurité chez un FAH qu’en interne. Tous mettent en avant le chiffrement des transmissions, si ce n’est des réseaux privés virtuels ou des tiers de confiance. Enfin, un bureau virtuel complet implique une réorganisation au sein de l’entreprise, car son adoption revient à externaliser le service informatique. Cependant, rien n’empêche l’entreprise de continuer à administrer son système, à distance.

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Julie De Meslon