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Le budget informatique, outil de pilotage

A peine se remet-on difficilement des mauvais chiffres assénés ici et là sur l’économie américaine que déjà, ailleurs, on nous annonce que c’est reparti ! Ainsi,…

A peine se remet-on difficilement des mauvais chiffres assénés ici et là sur l’économie américaine que déjà, ailleurs, on nous annonce que c’est reparti ! Ainsi, les directeurs informatiques américains estiment que leurs investissements technologiques vont croître plus vite que prévu il y a deux mois, c’est-à-dire de 6 % au lieu de 3 %. Qu’est-ce qui a pu les faire changer d’avis ? Tout simplement la prise en compte de leurs besoins, qui continuent d’être importants, bien au-delà de la crise des start up et des valeurs boursières de la high-tech. Au passage, le département d’Etat du Commerce nous informe que les dépenses informatiques comptent pour 7 % de l’économie, et que cela représente le double d’il y a dix ans. Ces annonces confirment une chose : les prévisions de dépenses informatiques sont un bon indicateur de la santé de l’économie. Elles ont l’avantage d’être fondées sur des analyses très concrètes, entreprise par entreprise, des chantiers en cours et à venir, eux-mêmes étroitement liés aux décisions business. Si on compte accroître son volume d’affaires, alors on investit dans le CRM parce qu’on veut améliorer ses ventes ; et si on développe de l’e-procurement, c’est bien qu’on pense optimiser ses achats. Et ainsi de suite sur les différentes fonctions de l’entreprise. Le budget informatique quitte son image ancienne de centre de dépenses pour devenir un outil de pilotage stratégique. Du coup, prévoir son évolution, c’est avoir une bonne vision économique des mois à venir. Appliqué à la France, ce concept donne une image plutôt optimiste de l’avenir proche, puisque les dépenses informatiques vont augmenter de près de 7 % cette année, comme nous l’annoncions début juin dans notre dossier spécial Technologia. Selon le cabinet Pierre Audoin Conseil, le taux de progression annuel de ces dépenses restera entre 5 et 7 % au moins jusqu’en 2003. Cette moyenne globale cachant, en fait, une augmentation annuelle de 13 % des dépenses en logiciels et services. Alors, cest reparti ?

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Luc Fayard